Le parti Solidarité africaine pour la Démocratie et l’Intégration (Sadi) du Dr Oumar Mariko a quitté la majorité présidentielle forgée autour du RPM d’Ibrahim Boubacar Kéita, et cela va être durement ressenti par le pouvoir et ses inféodés. Grand défenseur du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE), la junte militaire qui a perpétré le putsch du 22 mars 2012, et par la suite membre de la majorité présidentielle, qui connait mieux que Oumar Mariko, les manœuvres politico-militaires qui ont permis de porter le président Ibrahim Boubacar Kéita au pouvoir en 2013 ? Qui aurait cru : le Dr Oumar Mariko n’a pas suivi aveuglement la junte militaire, encore moins le pouvoir élu du président IBK, car « sauver le Mali » était « plus important » que la personne d’IBK ou celle d’Amadou Haya Sanogo. Ainsi lorsqu’il a été question de reconnaitre la victoire d’IBK dès le premier tour de l’élection présidentielle, démarché par les militaires pour cette fin, le Dr Oumar Mariko oppose un refus catégorique, pendant que Mountaga Tall, Choguel Kokala Maiga, Moussa Mara, Tiéman Hubert Coulibaly acceptaient de féliciter IBK dès le premier tour, conformément au marchandage politico-militaire (lire encadré). Le président de Sadi, le Dr Oumar Mariko a apporté cet éclairage après avoir claqué la porte de la majorité présidentielle, à laquelle son parti, Sadi a appartenu au cours des 36 derniers mois.
Lors de sa conférence de presse du 25 Octobre 2016 sur les raisons du retrait de son parti de la majorité présidentielle, l’honorable Dr Oumar Mariko n’a pas manqué de fustiger le comportement de certains responsables politiques lors de l’élection présidentielle dernière. Il a aussi dénoncé les pratiques peu orthodoxes des députés au sein de l’Assemblée nationale du Mali, mais le marchandage politico-militaire pour l’élection sans appel du candidat IBK dès le premier tour, a été le déballage du siècle, tant les faits sont ahurissants et donnent des frissons.
Selon Oumar Mariko, le parti Sadi s’est toujours montré responsable quand il s’agit de la vie de la nation malienne. La preuve, ajoute-t-il, après le premier tour de l’élection présidentielle de 2013, le parti a été démarché par les militaires pour «qu’on reconnaisse à la télé la victoire d’Ibrahim Boubacar Kéita avant la proclamation des résultats», révèle le Dr Oumar Mariko. «Nous avons refusé cela. Mais certains partis, à travers leurs responsables et pour acheter leur place auprès d’IBK, se sont empressés de faire des déclarations à la télé pour reconnaitre la victoire d’IBK. Je veux dire Me Mountaga Tall, Choguel Kokala Maiga, Moussa Mara, Tiéman Hubert Coulibaly. Au parti Sadi, nous avons pensé à l’époque que sauver le Mali était plus important que la personne d’IBK. C’est pourquoi on a refusé», a déclaré le Dr Oumar Mariko. Cette déclaration tardive (mieux vaut tard que jamais) du Dr Oumar Mariko, montrent à quel point le système peut être gangrené, à quel point l’appareil d’Etat peut être pris en otage par un groupe d’homme ou de parti. La révélation-déballage, par-dessus tout, donne raison au président du Parena, Tiebilé Dramé, l’homme politique qui était candidat à la présidentielle de 2013 et qui a refusé ensuite de participer à cette élection.
En outre, pour l’honorable Oumar Mariko, l’Assemblée nationale qui est la deuxième institution du pays, est l’une des institutions les plus mal gérées aujourd’hui. «Comment comprendre qu’un député, élu de la nation, se tape des marchés de plus 100 millions, 75 millions, 300 millions de F Cfa ? Quel moral ces députés peuvent-il enseigner à leur peuple ?», s’interroge le député élu à Kolondiéba.
La rédaction
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Encadré
PRESIDENTIELLE 2013 : Des candidats félicitent IBK
Le candidat Ibrahim Boubacar Keita a reçu les félicitations de concurrents à l’élection présidentielle du 28 juillet 2013. Il s’agit de Dramane Demblé (Adéma/PASJ), Me Mountaga Tall (Cnid/Fyt), Choguel Kokala Maïga (MPR) et Modibo Sidibé (Fares). Tous reconnaissent la victoire d’Ibrahim Boubacar Keita à l’issue du 1er tour de l’élection présidentielle tenue le dimanche 28 juillet. Selon les déclarations du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, mardi 30 juillet, le candidat IBK arrive largement en tête après le dépouillement du 1/3 des bureaux de vote. Moussa Sinko Coulibaly a ajouté que si cette tendance se poursuivait, il n’y aurait pas de second tour qui était prévu le 11 août.
Au moment où nous mettions sous presse, d’autres candidats s’apprêtaient à faire aussi des déclarations allant dans le sens d’une reconnaissance de la victoire d’IBK. Les résultats définitifs provisoires devraient être publiés aujourd’hui par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire.
La rédaction les échos
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Présidentielle: Me Tall et le CNID félicitent IBK pour «ses bons résultats»
Le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID – Faso Yiriwa Ton) et son candidat Maître MountagaTall prennent acte des résultats provisoires de l’élection présidentielle de 2013 qui sont, en ce qui les concernent, largement en deçà de leurs attentes.
… Le CNID – Faso Yiriwa Ton et Maître MountagaTall estiment néanmoins que la situation particulière que vit notre pays doit amener tous les candidats et leurs soutiens à mettre en pratique leur engagement à mettre le Mali au-dessus de tout, en s’abstenant de rentrer dans des logiques de contestation qui ne peuvent que fragiliser davantage notre pays en ces moments particulièrement difficiles pour notre peuple.
…. Enfin et dans l’attente des résultats définitifs à proclamer par la Cour Constitutionnelle, le Congrès National d’Initiative Démocratique (CNID – Faso Yiriwa Ton) et son candidat Maître MountagaTall félicitent d’ores et déjà M. Ibrahim Boubacar Keita pour ses bons résultats et lui souhaitent bonne chance pour sa future, difficile et exaltante mission pour le Mali.
Bamako, le 30 juillet 2013
Source: 22 Septembre
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