Chef d’orchestre de la Convention de la majorité président (CMP), Dr. Bocary Tréta révèle sa stratégie pour la campagne référendaire. Il se dit persuadé qu’au finish, la nouvelle loi constitutionnelle sera largement votée par le peuple le 9 juillet comme cela a été le cas à l’Assemblée nationale ce 3 juin.
Parti prêter main forte aux députés de l’Intergroupe parlementaire de la majorité lors d’une conférence de presse, ce vendredi à la Maison de la presse, le président de la Convention de la majorité présidentielle, Dr. Bocary Tréta, président du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti au pouvoir), a mis l’accent sur une communication inédite pour convaincre le peuple malien.
« Nous majorité, allons sillonner tout le pays. Nous irons dans toutes les régions, dans tous les cercles, dans toutes les communes, nous allons utiliser tous les créneaux de communication pour apporter la bonne information, l’information vraie qui permettra à chacun de décider de lui-même en toute conscience », a indiqué Dr. Bocary Tréta. Il a ajouté : « Et en cela, nous sommes convaincus que le texte sera largement voté avec la majorité des voix comme ce fut le cas à l’Assemblée nationale ».
Le patron de la CMP a invité les opposants à la révision constitutionnelle au respect du choix des autres.
Le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, l’honorable Zoumana Ntji Doumbia, animateur principal de la conférence de presse, a soutenu que le peuple a été impliqué dans l’examen du projet de loi, sévèrement critiqué par l’opposition. Selon lui, en plus des consultations citoyennes dans les capitales régionales, sa commission a écouté 400 personnes ressources pour prendre en compte les préoccupations des populations.
Comme il fallait s’y attendre, les députés de l’Intergroupe parlementaire de la majorité n’ont pas manqué cette occasion pour répondre à leurs collègues de l’opposition qui excipent la violation de l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992.
« Pour ceux-là qui disent que nous sommes en train de violer l’article 118, s’il y a violation de l’article 118, nous l’avons violé ensemble parce que pour les 75 amendements proposés par la commission des lois, nous avons voté ensemble 66 amendements. S’ils savaient qu’il y avait violation de l’article 118, ils ne devraient pas contribuer à cela. Mieux que ça, ils ont proposé 43 amendements sur lesquels 37 ont été pris en compte. Donc, s’il y a violation de l’article 118, nous l’avons violé ensemble. Il faudrait que chacun s’assume », a-t-il lancé.
Depuis l’adoption du projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992 par l’Assemblée nationale, une guerre médiatique oppose majorité et opposition. Chaque camp se bat comme il peut pour convaincre les plus sceptiques. Pendant que l’opposition tire à boulets rouges sur le projet de révision constitutionnelle, la majorité appelle à voter Oui.
Pendant que l’opposition soutient que cette consultation référendaire nous conduira tout droit au mur, la majorité assure qu’elle renforcera la paix, l’unité et la cohésion nationale. Pour séduire le peuple à adhérer à leur position, la CMP semble déjà dotée d’un plan de campagne.
Le dernier mot appartient au peuple.
Maliki Diallo
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