La diaspora haïtienne aux États-Unis doit cesser d’être individuelle et commencer à se mobiliser pour procéder collectivement si elle veut influencer les relations internationales entre Haïti et le gouvernement américain.
par Dr Bobb Rousseau
Nous sommes des Haïtiens avant tout; nous ne sommes ni démocrates ni républicains ni indépendants. Une fois que nous aurions convenu que nous avons un trop grand héritage générationnel pour être une main-d’œuvre peu qualifiée, nous saurions que nous sommes dans une position stratégique pour travailler collectivement pour stabiliser notre pays au lieu de permettre aux gouvernements étrangers d’adopter des politiques pour notre pays sans notre contribution.
Les dirigeants haïtiens-américains ne se mobilisent pas efficacement pour faire des demandes de politique publique d’immigration, la diaspora n’a accumulé qu’une histoire de politiques d’immigration disparates telles que le statut de protection temporaire. L’administration Biden vient d’ajouter la libération conditionnelle humanitaire à leur combat pour les tenir focus sur des victoires miniatures. Ils demanderont la prolongation ou le renouvellement du programme dans 24 mois ou lors des élections générales de 2024. C’est difficile à admettre, mais sans les problèmes d’immigration auxquels sont confrontés les Haïtiens sans papiers ou sans la crise frontalière, le leadership haïtien n’aurait pas existé.
Les différentes organisations dirigées par des Haïtiens se battent pour être dans les bonnes grâces de Washington. Leurs réunions ou sommets virtuels sont des occasions parfaites pour eux de montrer leur lien avec la diplomatie américaine et les législateurs américains de haut niveau. Cependant, ils ne tirent pas parti de leurs relations pour exiger leur mot à dire dans la politique étrangère ou pour réorienter les relations entre Haïti et les États-Unis.
La diaspora haïtienne peut être une valeur politique puissante et attrayante, et elle peut l’être davantage dans le cycle électoral actuel si elle agit en tant que collectif, s’organise pour effet et se mobilise dans l’unité pour construire le pouvoir. Un tel pouvoir réside non seulement dans leur capacité à diffuser la taille croissante de leur électorat mais aussi à récolter des fonds pour aider à élire ou élire des candidats qui vont défendre les intérêts d’Haïti.
Pour collecter des fonds, ni en tant que démocrates ni en tant que républicains, ni en tant qu’indépendants, mais en tant qu’Haïtiens se ralliant autour d’une cause commune pour être les freins et contrepoids et le pont reliant la diaspora à la diplomatie publique. Cela garantira que les États-Unis et leurs alliés travaillent objectivement pour faire respecter l’État de droit en Haïti par l’application de la constitution d’une Haïti indépendante, démocratique et souveraine et la cessation du commerce illégal des armes alors que la communauté internationale reste silencieuse.
Les dirigeants haïtiens doivent se rendre compte que l’immigration basée sur la libération conditionnelle humanitaire, qu’il s’agisse du TPS ou du nouveau programme Biden, est une stratégie pour drainer le cerveau du pays alors que les étudiants et les diplômés universitaires quittent le pays pour accepter des emplois qu’ils n’auraient pas acceptés dans leur pays d’origine.
Une diaspora forte élaborerait un plan de développement économique pour créer des opportunités pour les Haïtiens en Haïti et pour Haïti afin d’attirer des investisseurs internationaux pour financer la construction d’infrastructures et le démantèlement des gangs. Les États-Unis permettront à cette diaspora de reconstruire la fierté de leur nation lorsque les Haïtiens-Américains cesseront d’agir en tant qu’individus mais en tant que collectif monolithique avec le pouvoir de voter et de collecter des fonds ensemble.
Dr. Bobb Rousseau
Source: Rezonodwes.com