Le taux des donneurs volontaires de sang en Afrique a chuté de 17% en 2019 contre un besoin d’environ 7 millions de patients en Afrique chaque année.
Le constat a été fait par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’information a été donnée le 14 juin 2021 à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du donneur de sang au Mali.
Chaque année, à la même date, le Mali, à l’instar de la communauté internationale, célèbre la Journée mondiale du donneur de sang.
L’objectif, susciter une prise de conscience accrue du besoin de sang et de produits sanguins sécurisés tels que le plasma.
Le thème retenu pour l’édition 2021 est : « Donnez votre sang pour faire battre le cœur du monde ».
Cette journée rend hommage également à tous les donneurs de sang volontaires et non rémunérés pour ce cadeau qui sauve des vies.
Cette année, la célébration de cette Journée se passe dans un contexte particulier car moins de personnes se sont portées volontaires pour donner de leur sang pendant la pandémie de la maladie à Coronavirus (COVID-19) en 2019.
Pourtant, environ 7 millions de patients en Afrique ont besoin de ce produit d’importance vitale chaque année.
« Au cours de l’année écoulée, les stocks de sang ont diminué dans la région africaine dans un contexte où les restrictions à la liberté de circulation, couplées à la crainte de l’infection, ont empêché les donneurs d’avoir accès aux sites de transfusion sanguine.
Le taux de dons de sang médian a chuté de 17% et la fréquence des collectes de sang a diminué de 25%.
La demande de sang a également baissé de 13% à cause de la suspension des interventions chirurgicales courantes dans certains pays et de la baisse de la fréquentation des formations sanitaires », rapporte l’OMS.
L’édition 2021 a été l’occasion pour la représentante Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’adresser un message à l’endroit de la population africaine.
« Le sang sécurisé et la sécurité transfusionnelle sont des aspects essentiels de la prestation de soins de qualité car ils permettent de sauver les blessés graves et les mères qui souffrent d’hémorragies pendant l’accouchement.
Le sang est aussi nécessaire pour les interventions chirurgicales ainsi que pour le traitement de l’anémie sévère, des troubles hématologiques héréditaires et d’autres pathologies.
La durée de conservation du sang étant limitée, la régularité des dons est un moyen efficace d’assurer la disponibilité des produits sanguins de qualité », a indiqué Dr. Matshidiso Moeti.
Dr. Matshidiso Moeti a encouragé les jeunes à être plus nombreux à donner de leur sang pour sauver des vies et à inciter leurs pairs et leurs familles à faire de même.
Elle a exhorté les gouvernements, en collaboration avec les associations de donneurs de sang et les organisations non gouvernementales, à mettre en place les systèmes et les infrastructures nécessaires pour accroître la collecte de sang auprès des donneurs volontaires.
Soumana Dao
(Stagiaire)
Source : Plume Libre