Dans le cadre de la réforme domaniale et foncière en cours, notre pays a besoin de nouvelles infrastructures pour les services des Domaines et du Cadastre afin d’accueillir de nouveaux équipements modernes plus adaptés aux conditions de travail du personnel et permettant d’assurer l’efficacité des services.
Si des partenaires ont déjà donné leur aval pour l’équipement des services concernés, il semble que le dossier de construction de la nouvelle infrastructure souffre d’une adversité féroce au sein du Gouvernement, au point qu’il n’a pu être adopté en Conseil des Ministres, un passage obligé pour son exécution. De quoi s’agit-il réellement?
Depuis plus de deux ans, d’importants efforts sont faits dans notre pays pour la réalisation d’un cadastre polyvalent à l’horizon 2018, en droite ligne du programme du Président IBK. D’ailleurs, dans ce sens, une Table-ronde des partenaires techniques et financiers a eu lieu, à la suite de laquelle des engagements ont été pris. Parmi ces engagements on peut citer le Projet PAMORI II, sur financement du Canada et un important soutien financier du Budget national.
En effet, le Projet PAMORI II a déjà financé l’équipement et l’installation d’une salle d’archivage numérique pour mieux sécuriser les documents fonciers. Dans la même logique, il est attendu de ce projet beaucoup d’autres équipements, dont des ordinateurs et équipements adaptés au travail sur le terrain pour mieux booster cette volonté présidentielle.
En effet, pour accueillir ces équipements et le personnel nécessaire, le siège de la Direction nationale des Domaines et du Cadastre a besoin d’être rénové et adapté. C’est dans ce cadre que le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières est en train d’œuvrer depuis plusieurs mois pour être dans les temps. Ainsi, un plan du nouveau bâtiment a été élaboré par les soins du département et l’appel d’offres lancé.
Selon des sources bien informées, le dossier a été bien ficelé par les services du ministère et de celui l’Economie et des Finances, puis introduit, à l’initiative du ministre de l’Economie et des Finances, dans le circuit d’approbation, en vue de l’approbation et de l’exécution du marché de construction.
Mais voilà que le dossier n’évolue plus depuis un certain temps. Selon nos sources, ce n’est pas par négligence du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières. Il nous revient que le dossier a déjà fait l’objet de 2 retraits en Conseil des ministres, beaucoup plus pour des motifs subjectifs, visant à atteindre la personne du ministre des Domaines, que pour des raisons objectives avérées.
Il y a là quelque chose qui inquiète et qui aurait l’allure d’une recherche de revanche contre le ministre des Domaines de la part du Premier ministre, lequel aurait cherché en vain à éliminer ce dernier lors du dernier réaménagement gouvernemental.
Son échec, dès lors, le pousserait-il à acculer à la faute le ministre des Domaines en bloquant les dossiers conduits par ce dernier? Ce qui est évident, c’est qu’aujourd’hui les partenaires, qui posent comme condition préalable ces nouvelles infrastructures pour pouvoir apporter leur soutien à notre pays dans la réalisation de ce programme présidentiel, sont en train d’être gagnés par le découragement tant le dossier est en train de trainer et d’entrainer la démobilisation des responsables et agents du 3ème service pourvoyeur de recettes de l’Etat.
En effet, les équipements dont il est question ont besoin de certaines conditions minimales de conservation, que la construction de la nouvelle infrastructure doit prendre en compte. Vivement que le sens de la responsabilité inspire nos décideurs!
Yaya Samaké