DNCC : Grève et sit-in en vue

Le bureau syndical de la direction nationale du commerce et de concurrence (DNCC) prévoit une grève et un sit-in devant le département de tutelle dans les semaines à venir en vue d’obtenir la satisfaction de ses points de revendications.

Après sa grève des 17 et 18 novembre 2016, le bureau syndical de la DNCC était ce mercredi face à la presse pour faire le point de la situation et partager avec elle les décisions qu’elle s’apprête à mettre en œuvre. La conférence, à la Bourse du travail, était animée par le secrétaire général du bureau syndical de la DNCC, Nouhoum Sidibé, et le secrétaire aux revendications, Seydou Fané.
Les conférenciers ont une fois de plus déploré le manque de mobiliers de travail (ordinateurs, imprimantes, photocopieuses…) et le matériel roulant, l’absence de centre de formation continue pour les agents, etc.
Le syndicat demande aussi la mise à la disposition de la DNCC de magasins de stockage adéquats pour les produits et marchandises saisis. Il réclame des primes de motivation pour les agents. Le bureau syndical se plaint du manque de perspective pour le service et respect à leur endroit.
Les agents de la DNCC, selon le secrétaire général, ne sont plus prêts à travailler dans ces conditions et décident à partir de la semaine prochaine de déposer un préavis de grève de 72 h. Aux termes de ces trois jours de grève, un sit-in sera fait devant le département pour informer l’opinion nationale de ce qui se passe à la DNCC.
Pour une gestion progressive de leurs réclamations, Nouhoum Sidibé et son bureau demandent le prélèvement de 0,25 % de la valeur FOB des intentions. « Nous estimons que ce prélèvement peut régler l’essentiel des besoins de notre service de façon progressive. Et nous avons suffisamment démontré à nos interlocuteurs que cela est bel et bien possible au regard des textes en vigueur », a-t-il ajouté.
Le bureau syndical demande à la DNCC la suppression de l’assurance comme condition de la levée d’intention d’importation, car cette mission ne fait pas partie de ses prérogatives. « Le syndicat n’a jamais remis en cause l’application de la loi rendant obligatoire l’assurance des marchandises ou faculté d’importation. Ce qu’il conteste est de faire de la police d’assurance, une condition de la levée d’intention d’importation. Cela est contraire aux dispositions du texte régissant le commerce extérieur au Mali », a précisé M. Sidibé.
Youssouf Coulibaly