Dans le cadre de ses crimes rituels, le féticheur Bourama en complicité avec sa femme Sitan, a mis fin aux jours d’un enfant de 2 ans dans le village de Djinediéla, commune de Kalifabougou, cercle de Kati.
L’information a été donnée par le père de l’enfant Bakoroba Coulibaly dans une courte vidéo. Selon lui, sa belle-mère, en allant au mariage de la sœur de son amie a informé de ne pas pouvoir venir le même jour.
A son retour le matin, quand ils prenaient le petit déjeuner, elle a demandé là où l’enfant se trouve. Personne ne s’était rendu compte de la disparition du petit. Dans la famille où il a disparu selon la tradition bambara, le pilon (le pouvoir devin) a indiqué Bourama et sa femme Sitan.
Bourama est un féticheur, il confectionne beaucoup de gris-gris dans le village pour la population. Avec la montée de la pression sur lui, il s’est mis à la recherche. Une semaine après la disparition, il a été forcé de montrer là où se trouve l’enfant.
Avec le respect dû au chef de village, quelques personnes l’ont accompagné à Kati. « Il est parti faire des tours au commissariat et venir dire qu’il y a l’enfant au quinze (une zone dans la même localité). Pendant tout ce temps, il ne cessait de dire ‘’on échange une vie à une autre’’.
A leur retour, ils sont revenus. Selon le père de l’enfant, ils ont décidé de procéder autrement à la recherche de l’enfant. Alors, les gendarmes ont pris le relai. Ils ont trainé Bourama dans les locaux de la gendarmerie.
Ce dernier niera les faits à lui reprochés par le village. Les gardiens du pilon ont décidé de reprendre le scénario. Pour ce qui concerne le cas du pilon, un pouvoir devin, c’est également lui qui l’a instauré. Ce pilon qui est là, il y a cinq ans, découvre presque tout, selon l’interlocuteur. C’est la deuxième fois que ce pouvoir devin surprend le féticheur. « S’il dit encore que le pilon ne dit pas la réalité, c’est le principe du pouvoir chez nous les bambaras », dit le père de l’enfant.
Ils ont donc fini par retrouver l’enfant sans vie. « On a continué les enquêtes jusqu’à ce que nous ayons vu le cadavre de l’enfant dans une bourse vers le fleuve. On a envoyé les gendarmes et les médecins pour voir. Le féticheur Bourama a coupé la tête, les parties intérieures et le sexe de l’enfant.
Au moment où nous sommes, Bourama est au gnouf. Pour la femme, les gendarmes disent la garder avant des preuves concrètes.
Fatoumata KOITA
Ciwara info