Tous les yeux étaient rivés sur le candidat Donald Trump, qui a suscité de nombreuses controverses depuis l’annonce de sa candidature, notamment en lien avec ses déclarations concernant l’immigration. Ce débat pourrait être un tournant pour Donald Trump, qui est soutenu par 25 % des républicains, soit 13 points d’avance sur son plus grand rival, Jeb, Bush, selon un sondage la semaine dernière.
Dès les premières minutes du débat, le candidat Donald Trump n’a pas exclu de se présenter comme indépendant s’il n’est pas choisi par le Parti républicain lors de l’investiture en 2016. « Je ne ferai pas cette promesse à ce stade », a-t-il dit.
Débats enflammés
Les différents sujets se sont enchaînés à un rythme effrené; les candidats ont répondu à des questions concernant l’Obamacare, l’immigration illégale, la sécurité nationale, les conflits dans le Moyen-Orient, l’économie, l’éducation et le système de taxation.
D’entrée de jeu, la modératrice Megyn Kelly a demandé à Donald Trump d’expliquer ses nombreux commentaires désobligeants sur les réseaux sociaux envers les femmes. « Le gros problème dans ce pays est que nous sommes trop politiquement correct », a-t-il répondu.
Donald Trump a ensuite réitéré qu’il veut construire un mur entre le Mexique et les États-Unis pour stopper l’immigration illégale. « Notre gouvernement est stupide. Le gouvernement mexicain est plus intelligent que le nôtre. Ils nous envoient les criminels parce que notre gouvernement est trop stupide pour réagir. » Ses commentaires ont été accueillis avec quelques huées de la foule.
Marco Rubio s’est également dit en faveur d’un mur entre les États-Unis et le Mexique, mais il rappelle que la majorité des gens qui traversent la frontière ne viennent pas du Mexique, mais plutôt du Honduras et du Guatemala, et qu’un tunnel pourrait facilement être creusé.
Pour sa part, Rand Paul a accusé le président Obama d’avoir violé la Constitution américaine en autorisant le programme de collecte massive de données téléphoniques de l’Agence de sécurité nationale des États-Unis (NSA). « Je ne fais pas confiance à Obama avec nos dossiers. »
Les modérateurs ont demandé à plusieurs des candidats comment ils comptent affronter Hillary Clinton si elle est choisie comme candidate du Parti démocrate. « Elle est l’incarnation du mouvement progressiste laïque. (…) cette approche progressiste est le plus grand problème des États-Unis, a répondu Ben Carson, ajoutant que les Américains ne sont pas dupes.
Débat avec les autres sept candidats
Rick Perry, Rick Santorum, Bobby Jindal, Carly Fiorina, Lindsey Graham, George Pataki et Jim Gilmore ont, pour leur part, participé à un débat de 90 minutes en début de soirée.
Leur cible préférée a été Donald Trump. Rick Perry l’a accusé d’utiliser son statut de vedette plutôt que son « conservatisme » pour tenter de gagner l’investiture républicaine. D’autres ont déclaré que les idées politiques de M. Trump s’apparentent trop à celle de la démocrate Hillary Clinton.
Carly Fiorina a dit que Donald Trump a touché, avec raison, une corde sensible auprès des électeurs frustrés par l’administration Obama. Mais le candidat tient un double discours en matière d’immigration, de santé et d’avortement, croit la candidate. « Quels sont ses principes qui guideront sa façon de gouverner? »
Rick Perry, Carly Fiorina, Rick Santorum et Lindsey Graham ont, par ailleurs, vivement critiqué les politiques d’immigration de Barack Obama. Le président n’a pas réussi à sécuriser les frontières « poreuses » entre les États-Unis et le Mexique, a dénoncé M. Perry.
http://ici.radio-canada.ca/ 07/08/2015