Compte tenu de la faiblesse de l’Etat dans le centre du pays, l’opération pour dissoudre et désarmer cette milice s’annonce compliquée. Il faut des renforts militaires, des patrouilles. Mais l’armée, qui vient de perdre il y a quelques jours 26 de ses hommes dans l’attaque de son camp à Dioura, dans le centre, est-elle en mesure d’aller chercher et convaincre ceux qui n’ont pas rendu les armes ? Voire de s’opposer à eux ?
Le président de la commission DDR (Désarmement, démobilisation, réinsertion) assure que le cantonnement va débuter la semaine prochaine dans le centre du pays. Selon Zahabi ould Sidi Mohamed, depuis janvier, 1 500 hommes se seraient déjà enregistrés, jihadistes et chasseurs confondus. L’avenir dira si la volonté de désarmer les combattants dans cette région du centre ira au-delà de la fermeté que les autorités semblent vouloir afficher. Pour Yvan Guichaoua, chercheur à l’Université du Kent, la solution passe par une véritable inflexion politique et pas seulement par un changement au sommet de l’état-major de l’armée, comme celui opéré par le pouvoir ce week-end.
Rassemblés Avec RFI
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