Disparition d’Édith Blais au Burkina Faso: les recherches s’intensifient

Au lendemain de la médiatisation massive au Québec de la disparition d’Édith Blais et de son ami italien au Burkina Faso, les recherches s’activent autant sur le terrain qu’au plan politique.

À la maison de la famille d’Édith Blais en Estrie, la cuisine s’est transformée en véritable quartier général d’où les opérations de recherche sont coordonnées grâce à l’aide, notamment, de Patrick Gagnon, un Québécois qui habite au Burkina Faso et qui a proposé son aide à la famille.

La famille a eu droit à une petite lueur d’espoir dimanche alors que trois personnes auraient affirmé avoir vu des personnes ressemblant au profil des disparus près de Ziniaré, une ville située au nord-est de la capitale Ouagadougou et considérée à haut risque. Cependant, tout porte à croire qu’il s’agissait plutôt d’un couple d’Allemands.

Au Burkina Faso, la disparition du duo de voyageurs a commencé à être médiatisée samedi en fin de journée. Leur photo circule désormais un peu partout et des recherches aériennes auraient été lancées.

De son côté, la famille tente de géolocaliser les appareils mobiles des voyageurs, que ce soit leur téléphone cellulaire ou leur tablette électronique, mais certains accès leur sont toujours inaccessibles. Une demande de géolocalisation a été formulée à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour y parvenir. Une rencontre est d’ailleurs prévue dimanche en après-midi avec la GRC et des représentants d’Affaires mondiales Canada.

Après avoir critiqué le manque de soutien du gouvernement du Canada samedi, la famille est maintenant en mesure de confirmer qu’elle est en contact avec l’équipe de la ministre du Développement international et députée de Compton–Stanstead, Marie-Claude Bibeau, ainsi qu’avec le ministère des Affaires étrangères.

La ministre québécoise des Relations internationales, Nadine Girault, a tweeté son support à la famille de la disparue.

«Nos pensées vont aux proches d’Edith Blais et de son compagnon qui traversent présentement des moments difficiles. Nous souhaitons qu’ils soient retrouvés sains et saufs. Le gouvernement du Québec est déjà en contact avec le fédéral puisqu’il s’agit d’un cas consulaire», a-t-elle écrit.

Entre temps, la famille continue d’alimenter la page Facebook mise sur pied pour coordonner les efforts de recherche au Burkina Faso afin que des résidents du pays africain puissent proposer leur aide ou contribuer en distribuant des photos d’Edith Blais autour d’eux, par exemple.

Edith Blais, 34 ans, se trouvait avec son compagnon de voyage et ami proche, Luca Tacchetto, un jeune architecte italien de 30 ans.

Les deux voyageurs communiquaient très régulièrement avec leurs familles respectives, mais les messages «ont cessé abruptement» depuis le 15 décembre.

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