Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov (g) et son homologue japonais Fumio Kishida lors d’une réunion sur la sécurité de la région Asie-Pacifique, le 20 mars 2017 à Tokyo / © POOL/AFP / ISSEI KATO
DLa sécurité de la région Asie-Pacifique devait dominer lundi à Tokyo des discussions entre ministres des Affaires étrangères et de la Défense du Japon et de Russie, en pleine crise déclenchée par des tirs de missiles nord-coréens.
« Nous souhaitons discuter de sécurité régionale, dont la question nucléaire nord-coréenne et celle des missiles balistiques de ce pays », a déclaré le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida devant la presse avant des pourparlers avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
Sans évoquer nommément la Corée du Nord, M. Lavrov a souligné qu' »un grand nombre de sujets relatifs à la sécurité mondiale et régionale s’étaient accumulés », rendant ces entretiens « d’une très grande actualité ».
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov (g) et son homologue japonais Fumio Kishida lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense du Japon et de la Russie sur la sécurité de la région Asie-Pacifique, le 20 mars 2017 à Tokyo / © POOL/AFP / ISSEI KATO
Les deux ministres ont été rejoints dans l’après-midi par leurs collègues de la Défense russe Sergueï Choïgou et japonaise Tomomi Inada pour la deuxième série d’entretiens à « 2+2 » depuis début novembre 2013. Une conférence de presse était prévue à l’issue de cette réunion.
Pyongyang a tiré il y a exactement deux semaines plusieurs engins en direction de l’archipel nippon, dont trois sont tombés au large d’une ville du nord du Japon peuplée de 29.000 habitants. Tokyo s’inquiète du développement accéléré de missiles par le régime reclus dont les projectiles tombent depuis l’an dernier plus près des côtes japonaises.
(g-d): le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, le ministre russe des Affaires Etrangères, Sergueï Lavrov, le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida et la ministre japonaise de la Défense Tomomi Inada, le 20 mars 2017 à Tokyo / © POOL/AFP / David MAREUIL
Les îles Kouriles du Sud (appelées « Territoires du Nord » par le Japon), au coeur d’un différend territorial entre Moscou et Tokyo depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a 70 ans, sont aussi à l’ordre du jour. Cette question empêche la signature d’un traité de paix depuis la fin de ce conflit.
Les vices-ministres des Affaires étrangères des deux pays ont travaillé samedi à Tokyo sur la question. Les deux pays s’étaient entendus, pendant la visite au Japon du président russe Vladimir Poutine mi-décembre, sur la mise en place d’une réflexion sur une possible coopération économique sur ces îles.
Les grands quotidiens japonais Nikkei et Mainichi rapportaient dimanche que les propositions japonaises de développement économique conjoint de ces îles comprenaient des croisières ainsi que l’élevage d’oursins, de coquilles Saint-Jacques et d’ormeaux.
(©AFP / 20 mars 2017 09h13)