La Biennale de la culture burkinabè connaît son apothéose, couronnée par les palmes du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL). Et je voudrais Excellence Monsieur le Premier ministre, que vous me permettiez tout d’abord d’exprimer toute ma joie et ma satisfaction pour la bonne conduite des activités de cette biennale.
Satisfaction également pour la forte mobilisation de tous les acteurs, plus particulièrement les populations de la ville de Sya et les artistes, qui ont ainsi démontré leur attachement à ce festival. Les multiples reports de cette édition consacrée à la diversité comme vecteur de l’unité nationale, n’ont donc pas entamé l’engouement des artistes pour une édition à la hauteur de toutes les attentes.
Satisfaction enfin pour l’hospitalité légendaire accordée aux milliers de festivaliers qui repartent certainement avec le sentiment d’une joie partagée, et un espoir en des lendemains meilleurs plus que jamais réaffirmé.
En somme, cette édition a été exceptionnelle tant du point de vue organisationnel que par l’expression des talents artistiques et nous devons tous nous en féliciter.
Si nous sommes parvenus à ces résultats qui forcent l’admiration, je me dois de saluer l’inestimable contribution du Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE et vous-même Excellence Monsieur le Premier ministre, dont le leadership et les orientations ont été déterminants pour relever ce défi.
Certes, la Semaine nationale de la culture n’a pas forgé sa notoriété dans les compétitions du GPNAL, mais plutôt dans le fait qu’elle fédère autour d’un idéal commun, voire un héritage historique préservé depuis son lancement en 1983 et nous venons une fois de plus de le démontrer.
Distingués invités
Mesdames et Messieurs
Notre pays, le Burkina Faso, reste confiant dans les valeurs d’humanisme et de paix longtemps promues au sein de nos communautés.
Parce que la culture s’inscrit dans la dynamique du vivre-ensemble, elle puise ses ressources dans les liens séculaires intra et inter communautaires.
Parce que la culture est l’expression de la diversité, elle est le creuset de spécificités, de particularismes et d’enrichissements mutuels.
Parce que la culture est mémoire collective, elle permet une convergence vers des idéaux communs de solidarité, de partage et de résilience face à l’adversité.
Et c’est cette vision qui est incarnée à travers la biennale, notamment les rencontres et les découvertes qui constituent véritablement le sceau de la fraternité et de notre humanité.
Distingués invités
Mesdames et Messieurs
Cette 20e édition marque l’intérêt manifeste de la jeune génération pour la biennale. Il est donc nécessaire d’écrire l’histoire de la SNC, afin d’édifier l’opinion publique nationale et internationale sur son parcours quarantenaire, ses précieux acquis, les défis multiformes qui se posent à elle, et surtout d’envisager les perspectives.
La culture, telle que nos communautés la vivent et la pratiquent redonne confiance et espoir à notre peuple, en sa capacité à prendre en main son propre destin.
Force créatrice et expression de la diversité, la culture forge notre personnalité, à savoir l’identité burkinabè qui se modèle au contact des autres cultures dans le respect de la différence. Autrement dit, pour paraphraser un célèbre auteur de la diaspora africaine, notre culture reste poreuse à tous les souffles afin d’éviter l’enferment.
Restons ce que nous sommes ou redevenons ce que nous étions, c’est-à-dire humains face à la déshumanisation terroriste.
Distingués invités
Mesdames et Messieurs
La république sœur et amie de la Guinée, en tant que pays invité d’honneur, a eu une présence remarquable à cette 20e édition. Le Mali et le Sénégal, grands pays de culture, ont également honoré la biennale de leur présence, autant que d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs.
C’est le lieu pour moi de témoigner, au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la Transition, notre gratitude infinie à tous ceux qui expriment leur solidarité vis-à-vis de notre pays dans ce contexte particulièrement difficile.
Qu’il me soit également permis d’adresser mes remerciements les plus sincères aux partenaires pour leurs soutiens multiples et multiformes.
Aux lauréats de la 20e édition de la biennale, mes chaleureuses félicitations et mes encouragements à toujours inscrire leurs œuvres dans l’excellence.
A tous ceux qui n’ont pas été primés, il ne faudrait pas céder au découragement. Il faut se remettre au travail pour espérer engranger des lauriers lors des éditions à venir.
À la mythique cité de Sya, et à l’ensemble des participants, merci d’avoir maintenu haut, le flambeau de la culture burkinabè dans toute sa diversité.
Toute mon admiration au Comité national d’organisation qui a abattu un travail remarquable pour que la fête soit belle malgré les difficultés inhérentes à l’organisation d’une telle activité. C’est pourquoi je tiens à présenter mes excuses pour les éventuelles insuffisances constatées.
Enfin, mes pensées vitaminées, selon la parabole de Monseigneur Anselme Titianma SANON, homme de foi et de culture, à l’endroit de nos vaillantes Forces de défense et de sécurité, ainsi qu’aux Volontaires de défense de la patrie, qui veillent nuit et jour pour que notre chère patrie puisse rester debout.
C’est sur ces notes d’espoir de lendemains meilleurs pour notre chère patrie que je déclare close, au nom de S.E.M le Président de la Transition, la 20e édition de la Semaine nationale de la culture, SNC Bobo-2023.
Bon retour aux festivaliers dans leurs foyers respectifs.
Vive la diversité culturelle des communautés !
Vive la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso !
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
Je vous remercie.
Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme