Décidément rien ne va plus entre le Comité Syndical des Services du Travail (CSST) son département de tutelle. Pour preuve, les négociations qui étaient en cours entre les protagonistes les 2, 3 et 4 février dernier ont échoué. N’ayant pas eu de satisfaction sur ses 24 points de revendications, le syndicat maintien son mot d’ordre de grève de 72 heures à partir de ce lundi 8 février 2016.
L’information a été donnée, le vendredi 05 février 2016 lors d’une conférence de presse à la Bourse du travail, par les responsables du comité syndical. La conférence de presse était animée par le secrétaire général du CSST, Sékou Bagayoko en présence de son adjoint, Maïga Ibrahim, de son secrétaire administratif, Samba Bah, du secrétaire à la revendication, Moulaye Haïdara et des syndiqués.
Dans leurs préavis de grève en date du 19 janvier, déposé sur la table du gouvernement, le comité syndical exige l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble du personnel. Les leaders du Comité syndical des services du travail (Direction Nationale du travail, inspections régionales du travail et la cellule nationale de lutte contre le travail des enfants) étaient devant la presse le vendredi dernier pour informer l’opinion publique nationale et internationale sur le maintien de leur mot d’ordre de grève les 8, 9 et 10 février 2016.
Le syndicat revendique 24 points parmi lesquels il y a eu sept points d’accord, neuf points d’accord partiel et huit points de désaccord. Parmi les points d’ accord, il y a la dotation des services du travail en véhicules de mission et engins à 2 roues en bon état et la prévision d’une ligne budgétaire pour leur entretien régulier.
Les points de désaccord sont entre autres : l’application immédiate de tous les points d’accord du Protocole de 2011 signé entre le Gouvernement de la République du Mali et le Comité Syndical des Services du Travail; le rappel des primes et indemnités ayant fait l’objet d’accord dans ledit protocole à compter d’octobre 2011 comme convenu et bien d’autres. L’une des points d’accord partiel est la sécurisation des Services du Travail (Agents de sécurité, Gardiens, Entretien des bâtiments etc.).
« Nous n’avons pas eu de satisfaction ce qui motive notre grève. Malgré l’échec des négociations nous resterons toujours ouverts au dialogue. Ça sera notre première grève depuis l’indépendance du Mali. Nous maintenons notre mot d’ordre de grève parce que nous avons constaté la mauvaise fois du gouvernement lors des négociations et nous avons le sentiment d’être marginalisé.
Par rapport aux 24 points de revendications nous avons consenti beaucoup de sacrifices », a martelé les conférenciers. Par ailleurs les syndicalistes affirment que cette grève sera observée sur toute l’étendue du territoire national. Ils exigent également l’adoption d’un décret portant prime et indemnité de travail.
Selon Sékou Bagayoko, le Comité Syndical souhaite tout simplement le renforcement des capacités des Administrations centrales du travail et des Inspections du Travail de notre pays, condition sans laquelle il est impossible d’assurer aux maliennes et aux maliens des conditions d’emploi, de travail et de rémunération décentes.
« Tous nos points de revendications, tournent autour de l’acquisition des moyens humains, matériels et financiers qui nous permettront d’exercer nos missions en toute impartialité », a-t-il conclu. Le syndicat se réserve le droit d’entreprendre des actions plus vigoureuses en cas de non satisfaction après cette grève.
Aguibou Sogodogo