Cest la formule altruiste qui revient en leitmotiv dans le tout premier discours d’investiture de Dioncounda Traoré en tant que candidat de sa famille politique, l’Adema-PASJ, à la présidntielle de 2012. Très en verve, Dioncounda Ttraoré a émerveillé le public par son éloquence dans une circonstance où ses propos, son engagement et ses promesses pourraient avoir pris date dans l’histoire et son cheminement futur. Nous vous livrons in extenso le discours historique du porte-étendar du Parti de l’Abeille.
Camarades Présidentes d’honneur
Camarades Présidents d’honneur
Camarades membres du Comité Exécutif
Je voudrais rendre grâce au tout Puissant d’avoir permis ce jour où je me retrouve devant vous à la fois profondément conscient de ma finitude mais fier de votre confiance qui me vaut le redoutable honneur de porter les couleurs de notre grand parti à l’élection présidentielle de 2012.
Je souhaite ensuite souhaiter la très bienvenue et adresser mes remerciements sincères à nos frères, à nos sœurs, à nos camarades, à nos compagnons et à nos amis des autres partis du Mali comme de l’extérieur qui nous ont fait l’amitié d’être parmi nous.
Bienvenue et remerciement sincère également à toutes les délégations venues de l’intérieur comme de l’extérieur pour cette conférence nationale dont je mesure la portée historique.
Merci également à toutes les militantes et tous les militants de notre Parti. A ceux ici présent comme à ceux qui n’ont pu être là aujourd’hui, mais qui j’en suis sûr nous accompagnent par la pensée!
Merci aux cadres et aux militants de base qui ont contribué au rayonnement de notre parti en portant par monts et vaux, sous le soleil, sous la pluie, dans le vent, qui à pieds, qui a vélo, qui a cheval, qui en charrette, qui en véhicule, message de travail, de développement, de solidarité et de justice de notre parti.
Merci encore à ces cadres et à ces militants de base qui ont su préserver l’unité et la cohésion du Parti Africain pour la Solidarité et la justice pour avoir très vite compris que dans la division la victoire est soit impossible, soit fortement précaire.
Merci aux équipes qui nous ont porté et assisté.
Merci enfin aux nombreux anonymes qui de jour comme de nuit, continuent de se battre, avec leurs moyens et souvent dans les difficultés par attachement à ma personne et par amour pour leur parti : l’Adéma/ PASJ.
L’Adéma/PASJ, c’est ce parti qui eut le privilège de conduire les premiers pas du Mali démocratique avec Alpha Oumar Konaré, notre camarade, à qui nous adressons nos salutations affectueuses et militantes en ces moments solennels, ô combien!
Nous saluons en lui le militant passionné de la démocratie dont les convictions fortes ont permis de libérer les initiatives, de booster la créativité des maliens, amorçant ainsi un développement perçu dans les coins les plus reculés de la république.
Ce sont ses convictions fortes, son volontarisme et sa patience qui nous ont valu de compter parmi les rares vitrines des démocraties africaines en nous permettant de connaître notre première alternance démocratique en 2002.
Nous voulons également saluer en lui, l’inventeur du concept de Pays-frontières, le panafricaniste impénitent qui en un mandat à la tête de l’Union Africaine, a porté l’Afrique vers la hauteur et la considération des opinions africaines et de la communauté internationale.
Tout autant, avec le sens de l’engagement qu’on lui connaît, il a fait valider une vision partagée du continent et mis en place avant les délais, le parlement, le conseil de paix et de sécurité de l’Union, ses pré-institutions monétaires, financières et judiciaires avant de donner à l’Afrique une visibilité qu’elle n’avait encore jamais atteinte.
Nous disons ici et aujourd’hui que nous sommes conscient des enjeux du moment, des périls même qui se profilent à l’horizon. Nous sommes conscients de nos qualités personnelles, de celles de nos militantes et militants et de l’extraordinaire atout que le marché du temps offre à l’Adéma, son parti, pour consolider les acquis de 20 ans d’exercice démocratique, pour redresser les erreurs inhérentes à cet exercice et aller vers d’autres victoires.
Nous le ferons avec son aide. Nous le ferons avec son enthousiasme. Nous le ferons avec son savoir faire.
Camarades militantes et militants
Chers amis, distingués invités.
Permettez-moi, après Alpha Oumar Konaré, de saluer son successeur, le Président Amadou Toumani Touré que l’Adéma a accompagné et dont il partage le bilan dans ce qu’il a de meilleur mais aussi dans ce qu’il a de moins bon.
Permettez-moi, de le remercier en votre nom pour la confiance qu’il a placée en notre parti.
Qu’il sache que l’Adéma/ PASJ est fier du bilan qu’il laisse au Mali, qu’il sache que nous savons combien il sera difficile de faire mieux que lui.
Mais le futur Président du Mali n’a pas d’autre choix que de faire autant, sinon mieux, pour gouverner un pays qui sait désormais que les contre performances et la pauvreté ne sont pas une fatalité.
Camarades militantes et militants,
Chers amis
Distingués invités
Vous comprendrez que j’adresse, maintenant, un remerciement particulier et soutenu à mes frères, à mes camarades :
» Ibrahima N’diaye, Iba de maintenant, Iba de toujours.
» Sékou Diakité
» Marimantia Diarra
» Harouna Bouaré
» Ousmane Traoré
» Tiéoulé Waouya Koné
Je leur suis profondément reconnaissant, en tant que Président de ce parti, de s’être proposés pour porter les couleurs de notre parti à l’élection présidentielle, car je pense au plus profond de moi, même que toute militante ou tout militant a le devoir d’offrir au parti toutes ses compétences et toutes ses connaissances. Sauf à être déloyal vis à vis de ce Parti. Ils se sont généreusement offerts au Parti et je les en félicite.
Mais je voudrais également exprimer notre reconnaissance, notre profonde gratitude pour s’être désistés en ma faveur permettant ainsi de préserver l’unité et la parfaite cohésion au sein du Parti et d’étonner une fois de plus l’observateur non averti. C’est par cet acte qu’ils ont donné la preuve que tout comme moi, ils méritaient d’être choisis.
L’aîné, que je suis, perçoit toute la portée de cet acte qui a permis que nous soyions aujourd’hui dans cette salle, divers, différents certes, mais regardant avec le sourire et en toute confiance dans la même direction, celle de la remobilisation du Parti pour son projet de société qui est celui d’un Mali démocratique, prospère, solidaire et juste.
C’était notre combat hier, et c’est toujours notre combat aujourd’hui !
Malgré les acquis enregistrés, la route est encore très longue, et nous ne saurions avoir de répit tant que la pauvreté ne sera pas totalement vaincue et la démocratie irréversible.
Nous ne saurions avoir de répit que lorsque les réflexes menacés de la solidarité et de la justice sociale ne seront pas revenus parmi les valeurs cardinales de notre pays.
Il s’agit assurément d’une mission de plusieurs générations. Dans cette mission chaque apport est nécessaire.
Chacun d’entre nous a le devoir d’y jouer sa partition, de livrer sa part de combat puis de transmettre le témoin.
Pour notre part, nous ne nous déroberons ni à ce sacerdoce de n’agir qu’avec vous et pour vous, avec le Mali et pour le Mali, ni au devoir de contribuer à la relève dans notre Parti pour qui le temps est arrivé de débattre de sa place et de son rôle, de ses atouts et de ses contraintes dans la construction du pays que nous voulons et de l’Afrique dont nous rêvons !
Nous les répétons ici, c’est le projet de société de l’Adéma qui constitue l’ultime justification de notre candidature. Le temps a passé, il y eu certes bien des réalisations. Mais notre projet n’a pas pris une ride !!!
Il reste actuel, réaliste et réalisable !
» Il dit que vaincre la précarité est faisable à condition de travailler méthodiquement à lever les contraintes et les handicaps qui retardent le développement de notre pays.
» Il dit qu’il est possible qu’il y ait du mil dans chaque grenier, du pain sur chaque table si nous développons notre potentiel de production, réalisons les synergies nécessaires et créons la valeur ajoutée qui nous manque.
« Il dit que nos enfants peuvent et doivent aller à l’école et que mieux nourris et mieux soignés ils tireront un jour leur pays vers le haut parce qu’ils sont la force motrice du futur et que sans eux il n’est point de salut pour la nation.
» Il dit que les uns ne sont rien sans les autres, que les uns ont besoin des autres, que cette chaîne est l’essence profonde de notre pays et qu’il faut la préserver.
» Il dit qu’aucun malien ne saurait être supérieur à un autre et que seul doit prévaloir le mérite républicain pour construire une société d’excellence, d’égalité de chance, de justice ou les deniers publics sont gérés avec le maximum de rigueur et au bénéfice de tous.
» Il dit en un mot que chaque jour il doit faire meilleur de vivre au Mali.
Notre combat, en vérité camarades, ne saurait être un combat personnel.
Nous sommes candidat, non pas parce que les combats menés jusque là nous en donnent la légitimité, mais parce que nous avons l’ambition, l’énergie, les idées et la détermination pour un Mali encore plus grand, encore plus solide, encore plus fier.
Tel était le sens du combat de tous ceux qui se sont battus hier pour que le Mali d’aujourd’hui soit.
A tous ces camarades qui connurent les affres de la prison, à ceux d’entre nous qui sont morts sous la torture ou de ses séquelles, à ceux qui sont aujourd’hui avec nous dans les trajectoires différentes, nous disons : cette candidature est la votre !
Aux martyrs dont le sang irrigue encore le Mali d’aujourd’hui à ceux qui ont laissé, qui un bras, qui une jambe à la révolution de mars 1991, à tous les parents de victimes ainsi qu’à toutes les familles ordinaires qui peinent à joindre les deux bouts nous disons également : cette candidature est la votre !
A tous les maliens, à toutes les maliennes, jeunes et vieux nous disons : cette candidature est la vôtre !
Et au tout puissant à qui nous rendons grâce de nouveau, nous demandons qu’une seule faveur : qu’il ne nous donne que la seule force de servir le Mali et qu’il éloigne de nous toute tentation de nous en servir !
Camarades militantes
Camarades militants
Encore une fois merci pour votre confiance à toutes et à tous. Nous acceptons avec fierté cette investiture.
Nous abordons l’avenir avec l’humilité qui sied et qui nous caractérise mais avec confiance et détermination assuré que nous sommes de votre soutien et de votre accompagnement militants.
Vous nous avez fait confiance pendant bientôt 11 ans pour présider aux destinés de notre grand parti.
Continuez à nous faire confiance et nous vous conduirons à la victoire !
Vive le Parti Africain pour la Démocratie et Justice.
Vive le Mali démocratique et prospère dans une Afrique unie.
Merci !
Aurore 01/08/2011