«Le climat change, l’alimentation et l’agriculture aussi » était le thème de la journée mondiale de l’alimentation couplée à celle de la femme rurale. Les deux ont été fêtes célébrées le 20 octobre à Dioïla dans la région de Koulikoro. C’était l’occasion d’analyser la façon dont l’alimentation et l’agriculture doivent évoluer pour faire face aux effets négatifs du changement climatique.
Selon Fatouma Diama Seid, représentante de la FAO au Mali, l’un des plus gros problèmes de la sécurité alimentaire et nutritionnelle reste lié au changement climatique. « Les plus pauvres du monde, dont beaucoup sont de petits agriculteurs, pêcheurs et éleveurs, sont les plus touchés par la hausse des températures et l’intensification des catastrophes météorologiques », a-t-elle déclaré à Dioïla.
Autre problème souligné par la représentante de la FAO au Mali est la question foncière comme en témoignent les conflits multiples de tous genres à travers le monde et au Mali. C’est ainsi que la FAO a voulu apporter sa contribution en appuyant l’adoption par les membres de l’organisation des « directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire».
Le thème de la journée internationale de la femme rurale cette année parait ainsi pertinent aux yeux de Fatouma Dama Sied. «Il s’agit de la sécurisation foncière des exploitations agricoles qui reste une préoccupation majeure pour des milliers d’entre elles », a-t-elle affirmé.
Le ministre de l’agriculture, Kassoum Denon, a expliqué que les conséquences des changements climatiques pour les petits exploitants agricoles sont énormes. « Ce sont eux qui souffrent de l’augmentation des températures, de l’irrégularité des précipitations et des catastrophes naturelles », a témoigné le ministre de l’Agriculture.
Ce dernier a aussi fait savoir que les changements climatiques affectent la sécurité alimentaire et menacent la stabilité des prix et les rendements agricoles, notamment le maïs, le blé, le riz, le soja et pourrait même constituer une menace pour la santé publique par la prolongation de maladies d’origine alimentaire, entre autres.
La ministre de la Promotion de la Femme, Sangaré Oumou Bah, a expliqué que le thème de la journée de la femme rurale, « femmes rurales, changements climatiques et sécurisation foncière des exploitations agricoles » a été choisi pour montrer l’importance capitale du changement climatique dans l’environnement de l’écosystème national. Elle a souligné la nécessité de s’adapter à cette nouvelle donne sous peine d’en subir les conséquences néfastes.
Par ailleurs, la ministre de la Promotion de la femme a insisté sur le rôle important que joue la femme rurale dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté au Mali. Sangaré Oumou Bah a rappelé la problématique de l’accès des femmes aux moyens de production dont la terre, la prise en compte de leurs préoccupations dans le cadre des changements climatiques et la sécurisation de leurs exploitations agricoles.
Soumaila T. Diarra
Envoyé spécial
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