La première fois, c’était contre le Code de la Famille d’ATT, la deuxième fois contre l’invasion des trois régions du Nord et la troisième fois, le 12 août 2012, contre l’extrémisme.
Les musulmans unis grâce à leurs chefs
Traditionnellement, les Wahhabites et les Hamallistes sont des ennemis jurés. Leur hostilité continue de nos jours, alors que les guerres anti-wahhabites, commencées dans les années 50, avec des pics à Bamako, Bouaké, Kankan et Bobo-Dioulasso, ont cessé partout. On se souvient de la réconciliation de Bamako, à la fin des années 70, à l’occasion d l’inauguration de la Grande mosquée, construite par le Royaume wahhabite d’Arabie Saoudite et confiée à des imams tidanistes de la famille Kalé.
C’était, rappelons-le, à l’instigation du chef de l’Etat de l’époque, conscient du rôle historique de l’Islam au Mali. Que Mahmoud Dicko, l’Imam de la mosquée wahhabite de Badalabougou, voue au Cheick hamalliste le plus grand respect, voilà qui est à l’honneur de l’Islam, et de la tradition de notre pays ! De tels chefs, qui n’attisent pas les querelles entre leurs fidèles pour des raisons bassement matérielles ou des intérêts dynastiques, on en redemande !
Ibrahima KOÏTA
Madikama 09/11/2012