Sa Majesté a annoncé une refonte totale des instances chargées de la gestion des MRE. Une fois de plus, SM le Roi fait preuve de perspicacité et de vision futuriste.
L’enjeu est immense.
La diaspora a changé, elle change… les nouvelles générations sont aujourd’hui majoritaires, connectées, conscientes du rôle novateur qu’elles peuvent jouer, au fait des évolutions de leur pays d’origine et désireuses de s’y impliquer de façon nouvelle.
Non plus seulement dans le domaine économique mais aussi dans les domaines culturel, sportif, artistique, associatif…
Je voudrais ici rendre hommage aux générations précédentes, grands-parents, parents, qui n’ont jamais coupé le cordon ombilical et ont contribué et continuent de contribuer au développement du Maroc, qui reste cher à leur cœur.
Pour bien connaître -de l’intérieur- notre communauté de France, j’en mesure les évolutions, les nouvelles attentes vis-à-vis du pays des racines, leur façon différente de vouloir s’engager, leurs espoirs, mais aussi leurs déceptions, leurs craintes.
La nouvelle organisation voulue par notre Souverain porte en elle une exigence : les bons hommes et femmes aux bons postes !
Cela implique l’émergence de nouveaux visages, de nouvelles compétences, de nouveaux talents.
Cela ne signifie pas qu’il n’y ait pas de personnes, engagées depuis longtemps, qui soient de grande qualité, et qui méritent de faire partie de l’indispensable refonte que Sa Majesté a lancée mais cela implique qu’une place -une vraie place- soit faite à des visages nouveaux, non pas pour «faire beau dans le paysage», mais bel et bien pour être acteurs des orientations et des actions à venir.
J’ai cette chance -puisque je suis depuis longtemps un militant qui agit avec, pour et par la jeunesse marocaine- d’avoir continué à maintenir des passerelles avec la jeunesse franco-marocaine. Je connais ces jeunes qui aujourd’hui sont totalement immergés dans la vie sociale, politique, économique, culturelle, sportive… dans leur pays de vie, y compris à des postes de décisions, des rouages importants…et leur désir d’établir un partenariat, une collaboration intelligente, généreuse, gagnant-gagnant avec le Royaume.
Car contrairement à ce que veulent faire croire certains, être dans une stratégie de contribution avec le pays d’origine ne signifie nullement rompre avec le pays où l’on vit, bien au contraire cela n’a de sens que si l’on est capable d’être dans le lien positif entre les deux.
D’ailleurs les jeunes générations sont très largement binationales.
J’ai eu l’occasion ces jours-ci de rencontrer à Casablanca 3 jeunes MRE très pointus dans le domaine du ferroviaire, venus participer au «Rail Industry Summit Casablanca 2024» qui réunissait les principaux acteurs internationaux de ce secteur pour discuter des enjeux de modernisation des infrastructures.
Ces 3 jeunes, Soufiane Zekhnini, Mustapha Bouiahya et Adel Choukri, m’ont vraiment impressionné, ils ont marqué le début d’une réelle collaboration entre le Maroc et sa diaspora, favorisant le transfert de compétences et de technologies.
Parfait exemple de ce que Sa Majesté appelle de Ses vœux.
Ce qui me frappe, est de voir à quel point les nouvelles générations : les trentenaires, les quadras, veulent prendre leur place et ne pas rester en dehors de ce tournant historique.
Et ce qui est absolument rassurant est de voir à quel point ils sont animés d’une mentalité saine, ne cherchant ni prébendes, ni piston, ni privilèges, et habités par une vraie volonté «d’être utiles».
C’est dans cet esprit que je voudrais saluer la naissance de «Diaspor’AveniR» (DAR), toute nouvelle structure associative créée par un groupe de jeunes MRE de France, regroupant des compétences, des talents, des savoir-faire absolument extraordinaires et qui en unissant leurs forces veulent justement s’inscrire dans cette démarche.
Je les connais, je participe à leurs débats, présents dans différentes villes où ils émergent aujourd’hui car ils ont décidé d’être visibles mais croyez-moi la reconnaissance dont ils jouissent au sein de leur environnement est fièrement acquise sur le terrain, dans le concret.
Ils privilégient l’action aux paroles, ils vont nous le montrer très vite.
#diasporavenir.
Diasporaction.fr
