Le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) veut des députés élus par les Maliens de l’extérieur aux prochaines législatures. Le président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, qui recevait une délégation burkinabè dimanche à Bamako, a prévenu que la diaspora mettra tout en œuvre pour sa prise en compte dans la nouvelle Constitution.
« Un tiers des Maliens vivent à l’étranger. Il est inacceptable de nos jours qu’ils ne soient pas représentés à l’Assemblée nationale. Il y a des députés qui défendent l’intérêt des Maliens de l’extérieur, mais cela ne suffit plus. Nous voulons être représentés par des Maliens de la diaspora pour qu’ils puissent parler en notre nom », a expliqué M. Haïdara, qui recevait des homologues burkinabè, regroupés au sein de l’Association Tocsin.
Secrétaire chargé des questions migratoires du bureau du Conseil national de la société civile malienne, le président du CSDM a souligné que la demande fait partie des doléances de 2017 de la société civile soumises au gouvernement en début d’année.
Le président Haïdara a prévenu que son organisation mettra tout en œuvre pour que la nouvelle Constitution accorde de sièges de député à l’Assemblée nationale aux Maliens de la diaspora. Selon lui, les Maliens de l’extérieur sont déjà organisés en cinq zones. Chacune, à l’en croire, devrait être représentée par un député au Parlement.
En plus de sièges à l’Assemblée nationale, le CSDM exige l’implication de la société civile dans la gestion des fonds alloués au Mali pour la gestion de la migration et celle de la Délégation générale des Maliens de l’extérieur dans la gestion du ministère de tutelle.
Mohamed Chérif Haïdara a reconnu les efforts de l’Etat dans la défense des droits et intérêts des Maliens de la diaspora. Il a informé ses hôtes que le Mali est le deuxième pays africain à se doter d’une politique nationale de migration. « Cette politique permettra de favoriser l’investissement et d’organiser la migration », a-t-il précisé.
La délégation du Tocsin a informé que son combat actuel est la participation des Burkinabè de l’extérieur aux votes.
« Plus de 7 millions de Burkinabè qui vivent à l’étranger. Ils n’ont jamais participé au processus électoral au Burkina. Nous démarchons le gouvernement pour les mettre dans leurs droits de vote », a souligné, Seydou Ouédraogo, président du conseil d’administration de Tocsin, chef de la délégation.
Dans les échanges, les parties ont soutenu l’idée de création d’emplois pour la réduction la migration illégale, cause de nombreuses morts chaque année.
Maliki Diallo
Encadré