Initier une semaine de la diaspora est l’une des recommandations majeures issues de la conférence de haut niveau sur la mobilisation des compétences de la diaspora pour l’emploi au Mali, tenue du 15 au 16 février 2021 à l’hôtel Salam de Bamako sous la présidence du premier ministre Moctar Ouane.
Un panel constitué de Valery Alves Chef de Mission économique de l’ambassade de France, Karim Sy Directeur de Jokkolbs, Ibrahima SISSOKO, Chef d’entreprise, Moussa Ismael Touré Directeur de l’Agence pour la Promotion de L’investissement, Nènè Keïta Fondatrice yeleenMa Consulting et Marina Diboma deputy managing Director country.
Les interventions ont porté sur le thème : « Compétitivité, Croissance économique, Développement territorial et social Quel apport des Compétences de la Diaspora au profit de la formation technique et professionnelle ? ».
Cette recommandation a été précédée par l’appel du Mali à la diaspora à investir dans l’agriculture lors du Salon International de l’Agriculture (SIA), organisé du 22 février au 1er mars 2020 à Paris.
« Venez nous aider à cultiver nos terres, c’est chez vous, investissez dans l’activité agricole, vous aurez aidé le Mali, vous aurez aidé votre descendance. Chacun qui est parti c’est pour aller chercher quelque chose et revenir.
J’ai été chef de cabinet au ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, je sais ce qui se passe, je connais les flux, plus importants que l’aide au développement.
De grâce, il faut que l’on se remette au travail ».
Le nombre de Maliens vivant à l’extérieur est estimé à plusieurs millions dont près de deux cent mille en France.
Compte tenu de l’importance de la question migratoire, l’Etat a élaboré une politique nationale de la migration pour mieux gérer la migration afin qu’elle soit un atout pour le pays.
L’un des aspects positifs majeurs de l’immigration, c’est la mondialisation économique. Elle permet un recul du sous-développement et de la pauvreté ce qui engendre une réduction des écarts de développement.
Le Mali, un pays à gros potentiel.
Il présente cependant un paradoxe.
Le pays est également doté d’un potentiel hydraulique largement inexploité, d’une main-d’œuvre bon marché et enfin d’un marché dynamique tiré par la croissance démographique.
Malgré ces excellents atouts, le Mali reste encore aujourd’hui pays importateur de denrées alimentaires et ne parvient toujours pas à assurer sa sécurité alimentaire, et encore moins sa souveraineté alimentaire.
Le pays a le ventre en poupe avec une production céréalière record de 10.159.539 tonnes de céréales au titre de la campagne 2018-2019.
En plus de ce résultat satisfaisant, les réalisations au cours de ladite campagne ont porté sur 656.548 tonnes de coton graine ; 67.579 tonnes de viande rouge ; 6.746,38 litres de lait.
Mahamadou YATTARA
Source: Infosept