Grâce à la sagesse des trois grandes personnalités désignées par le Président de la République, nous nous acheminons vers un consensus national autour du dialogue politique et social. Baba Hakib Haidara, Ousmane Issoufi Maiga et Aminata Dramane Traoré sont en passe d’écrire une belle page de l’histoire politique de notre pays étant à la base de la grande retrouvaille entre les acteurs sociopolitiques qui se regardaient en chiens de faïence. Ce dialogue tant attendu aboutira-t-il à de fortes recommandations qui dessineront des belles perspectives pour un avenir radieux ?
Le Mali traverse une crise profonde qui nécessite un sursaut de tous les patriotes. Le dialogue, quelque que soit son appellation, devra être l’ultime cadre permettant aux maliens de débattre de toutes les questions majeures et d’aboutir à une amorce de solution aux grandes préoccupations de l’heure que sont l’insécurité, la crise sociale, la gouvernance et surtout les réformes pour adapter notre Constitution à contexte actuelle du pays. Ainsi, pour mener à bien ce dialogue, le Président de la République a jeté son dévolu sur trois grandes figures représentatives de la vie sociopolitique malienne que sont le Médiateur de la République, Baba Hakib Haidara, l’ancien Premier, ministre Ousmane Issoufi Maiga, et l’ancienne ministre de la Culture, Aminata Dramane Traoré. Le choix de ces trois personnalités emblématiques, bien que n’ayant pas été au départ approuvé par certains acteurs de la classe politique et de la société civile, semble judicieux au vu de leur parcours et surtout de leur neutralité.
En effet, dès leur installation, ils se sont mis à la tâche pour réunir toutes les conditions permettant à tous les acteurs de prendre part à ce forum national. Ils ont tour à tour reçu les acteurs politiques et ceux de la société civile afin de recueillir leurs avis. C’est certainement après avoir fait le tour des acteurs de premier plan. Ensuite, recueillir les préoccupations des populations à la base afin que les termes de référence soient élaborés en tenant compte des contributions des uns et des autres. Enfin, il faudra fixer la date de la tenue de ce dialogue tant attendu. Par cette démarche méthodologique inclusive du triumvirat, il y a de fortes chances que ce dialogue soit largement consensuel et qu’il batte un record de participation.
En tous les cas, si cette démarche de pré-dialogue se poursuivait, le dialogue en lui-même pourrait être une grande réussite et nous allons nous acheminer vers un Mali Kura, celui de nos rêves. Un Mali de justice, d’équité, de transparence et où il fera bon vivre.
Pour rappel, notre dialogue de refondation se tient au moment où dans la sous-région et même sur le continent, les mêmes vents de renouveau soufflent. Avec la création de la monnaie unique de la CEDEAO et surtout la ratification par la quasi-totalité des pays de l’Afrique de la convention qui crée la zone de libre-échange continental. Comme pour dire qu’un bonheur ne vient pas tout seul.
En somme, IBK a enfin le bon bout, celui de la rectification de beaucoup de tirs maladroits pour que son nom soit inscrit en lettres d’or dans les annales de l’histoire moderne comme étant celui qui a été à la base de la refondation du nouveau Mali.
Youssouf Sissoko