D’entrée de jeu, le président du parti a annoncé la couleur : « A quelques mois de l’élection présidentielle, la situation reste extrêmement confuse dans notre pays. Au plan politique, les autorités entretiennent la confusion et le flou artistique autour de l’organisation des élections législatives et présidentielles et travaillent a créer les conditions d’une cession pure et simple du pouvoir a celui qu’elles estiment capable de poursuivre le travail entamé depuis deux décennies : a savoir, le renforcement de notre dépendance vis-à-vis des institutions financières internationales (FMI et Banque Mondiale), la liquidation de tous les secteurs vitaux et stratégiques de l’économie nationale, la poursuite effrénée des privatisations, la destruction de notre système éducatif et de santé, l’affaiblissement progressif de l’Etat avec des risques évidents de partition et de menaces de tous ordres, la rupture totale entre l’Etat et les citoyens, l’insertion de plus en plus poussée de notre économie dans le système capitaliste mondial. Tout cela fait de la décentralisation administrative et institutionnelle une coquille vide. L’Etat est là pour la figuration ».
Cheick Oumar Sissoko dira aussi que comme en 1997, en 2002 ou encore en 2007, les élections ne seront pas organisées dans les conditions de transparence et de régularité et ne permettront pas aux différentes forces politiques de s’affronter dans une saine compétition politique afin de permettre au peuple de faire un choix éclairé et conscient.
Selon le président de la Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance, la gestion actuelle de la question électorale par les autorités ne laisse subsister aucun doute : absence de fichier électoral fiable, organisation des consultations référendaires pour des réformes constitutionnelles inopportunes. Il a ajouté aussi qu’au Mali, comme ailleurs en Afrique, les processus démocratiques au début des années 1990, avalées par des conférences nationales, se sont achevées par des élections truquées, avec la caution et la bénédiction des observateurs extérieurs.
Selon lui, au regard du contexte international, nous assistons à des ingérences flagrantes de certains pays du Nord dans le fonctionnement de nos institutions. Ces pays sont à la recherche de prétextes d’agression directe contre nos Etats pour imposer ouvertement des hommes dévoués à leurs intérêts. Derrière le masque trompeur de soutien aux processus démocratiques, ils s’ingèrent dans nos affaires intérieures dans le but de prendre le contrôle effectif de nos ressources naturelles stratégiques pour garder leurs positions d’hégémonie en matière d’accès à ces ressources dans un contexte de concurrence et de compétition féroce entre les industries du nord et celles des pays émergents.
Le président de Sadi réaffirme son soutien à l’initiative du président Hugo Chavez en faveur d’un règlement pacifique de la crise libyenne. Il a appelé les militants du parti à ne jamais baisser les bras, ni à renoncer à leurs engagements et à leurs convictions.
Moussa Samba Diallo stagiaire
Le Républicain 27/06/2011