L’Association des fournisseurs et opérateurs économiques du Mali réclame 34 milliards de FCFA à l’État, en guise de paiement de la dette intérieure. Selon elle, plus de 3 600 commerçants sont concernés par cette situation.
L’Association dénonce une politique de deux poids deux mesures, accusant le gouvernement d’avoir choisi de payer certaines dettes et de laisser d’autres en souffrance. Du côté du ministère de l’Économie et des Finances, on indique que la dette intérieure dont parle l’Association des fournisseurs et opérateurs économiques du Mali, n’est plus d’actualité, car en son temps, des dossiers ont été rejetés, parce qu’ils n’étaient pas bons.
L’Association des fournisseurs et opérateurs économiques du Mali n’a pas rangé ses armes, jugeant inadmissible le rejet (2016-2017) de ses dossiers de dette intérieure. « Une commission avait été mise en place aux fins de paiement de nos dettes. Les dossiers qui étaient en souffrance avant le changement du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta commencent avoir une issue. Le paiement des dettes qui se trouvaient au niveau des ministères a démarré. Environs 50 milliards de FCFA ont été déjà payés. Sauf que jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu nos sous », a souligné, le samedi 4 décembre 2021, le secrétaire général de l’Association des fournisseurs et opérateurs économiques du Mali, Mohamed BAH.
Il a invité les autorités à traiter les fournisseurs au même pied d’égalité. Pour lui, on ne peut pas payer certains et laisser d’autres. Selon lui, l’association est dans la logique de rencontrer celui qui s’occupe de la dette intérieure au ministère de l’Économie et des Finances, dans les jours à venir. Mohamed BAH a fait savoir qu’environ, 34 milliards de FCFA concernant 3650 personnes doivent être payés en guise de dette intérieure. A ses dires, la grosse exécutoire délivrée par le tribunal pour le paiement des dettes n’a pas été exécutée. Il a invité les autorités à avoir le sens de l’écoute pour que les fournisseurs puissent avoir leurs droits.
Du côté du ministère de l’Économie et des Finances, on pense que la dette intérieure dont parle l’Association des fournisseurs n’est plus d’actualité.
Notre interlocuteur au ministère de l’Économie et des Finances précise que les dossiers ont été rejetés en son temps (2016-2017) parce qu’ils n’étaient pas bons. « Une commission avait été mise en place et a donné ses conclusions : ceux qui devraient être payés l’on été et ceux qui devraient être rejetés ont été rejetés », rappelle notre interlocuteur, avant d’ajouter que l’une des priorités des autorités est de faire en sorte que les opérateurs soient payés rapidement. Il a ensuite évoqué l’impact de l’harmonisation de la grille salariale sur les paiements au trésor, sans compter, les subventions accordées aux opérateurs par le gouvernement pour amoindrir la
Cherté de la vie. Affaire à suivre !
A.DISSA