Cette réunion était dirigée par le Président de l’Association des municipalités du Mali (AMM), Boubacar Bah dit Bill, non moins Maire de la Commune V et a enregistré la présence de plus d’une centaine d’élus du District et environs. Ces conseillers ont décidé de faire pression sur les autorités de notre pays pour que le Maire Adama Sangaré puisse obtenir la liberté provisoire que la justice malienne lui refuse.
Manifestement, les élus des communes de Bamako sont sidérés de voir la justice refuser à leur collègue du District la liberté provisoire. C’est pour cette raison qu’ils ont tenu cette réunion, à l’initiative des élus de la Commune III, d’où est originaire Adama Sangaré.
Au cours des débats, parfois houleux, plusieurs élus ont manifesté leur désapprobation quant au fait que la justice lui refuse la liberté provisoire. D’où cet élan de solidarité à son endroit, prélude aussi d’une série d’actions qu’ils comptent mettre en œuvre. C’est la raison pour laquelle le Président de l’AMM a invité ses collègues à la vigilance. «Chacun d’entre nous est potentiellement un prisonnier», a-t-il déclaré.
Avant de rappeler cette sagesse malienne: «si tu vois les charognards sur un cadavre, ne le dis pas quitte son cadavre, mais plutôt dis quitte notre cadavre». C’est dire que l’affaire Adama Sangaré est en train de prendre la tournure d’une lutte corporatiste. Et que les élus communaux ne sont pas prêts à se laisser faire.
Au cours de la réunion, plusieurs propositions d’actions ont faites. Il s’agit entre autres de grèves illimitées et du refus d’accomplir les actes dévolus aux maires (célébration des mariages notamment). Mais, pour l’instant, les Maires ont décidé d’écrire au Président de la République pour qu’il intervienne personnellement. Cette lettre sera accompagnée d’une pétition pour prouver leur unité derrière leur collègue, jusqu’à ce qu’on lui accorde la liberté provisoire.
Youssouf Diallo
22 Septembre du 27 Juin 2013