Présent à tous les Gouvernements formés depuis l’ère IBK, le puissant président de l’Association pour le Mali (APM), Mohamed Ali Bathily non moins ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et des Affaires foncières est absent dans le Gouvernement formé par Soumeylou Boubèye Maïga. Dans l’équipe formée par l’ancien Secrétaire général de la Présidence, son nom ne figure pas. Une absence très remarquée qui ouvre, aujourd’hui, la voie à toutes les supputations dans les « Grins » et autres salons huppés de Bamako.
Si certains observateurs de la scène politique privilégient un départ souhaité par l’ancien ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et des Affaires foncières pour se consacrer entièrement à son projet de succéder à IBK en 2018, d’autres estiment qu’il est plutôt question d’une sanction contre lui. Selon eux, l’ancien ministre paye le prix de ses critiques fréquentes contre un régime qu’il a jusqu’ici participer.
Pour rappel, le ministre Bathily aussi président de l’APM ne partait pas d’une douce à chaque fois qu’il s’agissait d’évaluer le bilan d’IBK.
Sa dernière pique contre le régime date du dimanche 29 octobre 2017 à Koutiala lors d’un meeting de l’APM. «Aucun pays ne peut survivre à la violation de ses propres lois, or le Mali est devenu un champ de violation fréquente de ces lois, par ceux-là qui ont la charge d’appliquer cette loi. Cela est inadmissible et nous ne pourrons pas nous taire. Qu’on ne nous demande pas surtout de nous taire. Nous allons parler de plus en plus et encore davantage. Nous ne nous tairons pas tant que ce peuple souffre nous ne tairons pas que personne n’y compte. Il est grand temps que le président regarde derrière lui dans son parti. En tout cas pas question de se laisser faire», disait-il à Koutiala sous les ovations d’un public nombreux.
Youssouf Z KEITA
www.diasporaction.fr