Nous sommes dans le désert, dans le nord-ouest du Mali, qui est une frontière avec la Mauritanie. Le sable est chaud, des pneus de véhicules militaires dans des autos mitrailleuses se fraient un chemin. Assis à l’arrière des pick-up, des hommes en uniforme, un béret ou chapeau de brousse sur la tête.
Ici, on reconnaît des troupes maliennes. Elles sont dirigées par un commandant. La discipline règne. La mission de reconnaissance de sécurisation se poursuit. Les troupes mauritaniennes sont aussi sur le terrain.
Le doigt sur la gâchette
Deux pays, une seule armée sur le terrain, c’est une première. On se partage les informations, on se partage les rôles. « Aujourd’hui, nous sommes au Mali. Demain ensemble avec l’armée malienne, nous pouvons aller dans le désert mauritanien », dit un officier mauritanien.
Subitement, les militaires deviennent nerveux. Ils ont le doigt sur la gâchette, prêts à dégainer. Fausse alerte, la patrouille se poursuit. Militaires maliens et mauritaniens sont décidés à travailler main dans la main. L’ennemi commun est al-Qaïda au Maghreb islamique. Aucun Etat à lui seul ne peut vaincre ces islamistes armés auxquels il ne faut pas laisser le terrain.
Sur le terrain, justement, il faut rassurer aussi la population. Pour elle, l’armée mauritanienne a organisé une petite distribution de thé et de sucre. Le soleil se couche. La nuit pointe du nez. On installe le bivouac.
Par RFI 08/11/2010