Des islamistes prêts à frapper les pays de la future force militaire au Mali

Les branches de Mujao dans plusieurs pays sont prêtes à frapper les intérêts des pays qui ont l’intention de participer (à la) force de la Cédéao, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, pour mener la guerre contre les +moujahidine+ au nord du Mali, affirme le porte-parole du Mujao, Adnan Abu Walid Sahraoui, dans un message écrit adressé à un journaliste de l’AFP à Bamako.

Le Mujao s’engage à fournir toutes sortes de soutien matériel et militaire pour les jeunes musulmans déterminés à lever la bannière de l’islam. La scène, aujourd’hui, est ouverte aux jihadistes, a-t-il ajouté.

La Cédéao prépare l’envoi d’une force régionale forte de 3.300 hommes au Mali, où les islamistes armés ont considérablement augmenté leur emprise face aux rebelles touareg depuis qu’ils ont pris ensemble le contrôle du vaste nord malien il y a trois mois, en profitant de la confusion créée par un coup d’Etat militaire le 22 mars.

Le Mujao et le groupe islamiste Ansar Eddine, dirigé par un chef touareg malien et également présent sur le terrain, veulent imposer la charia (loi islamique) au Mali. Ils tiennent désormais les places fortes du vaste et aride nord malien avec les jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), après avoir supplanté la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, sécessionniste et laïc).

(©AFP / 29 juin 2012 23h50)