« Nous savons tous la situation qui s’est créée autour de M. Blatter en ce moment. Je ne veux pas rentrer dans les détails, mais je ne crois pas un mot sur la corruption en ce qui le concerne personnellement », a affirmé le président russe dans une interview diffusée lundi soir par la radio-télévision suisse (RTS).
« Je pense que les gens comme M. Blatter ou les grands dirigeants de fédérations sportives internationales ou de comités olympiques méritent une reconnaissance particulière. Si des gens méritent le prix Nobel, ce sont ces gens-là. Ils renforcent la collaboration entre pays et apportent une contribution humanitaire aux relations entre peuples et Etats », a poursuivi M. Poutine.
Sepp Blatter, qui préside la Fédération internationale de football (FIFA) depuis 1998, a annoncé en juin qu’il allait démissionner à la suite des enquêtes pour corruption, menées par les justices des Etats-Unis et de la Suisse.
Grave crise à la FIFA
Le scandale a plongé l’instance mondiale du football dans la plus grave crise de son histoire vieille de 111 ans. Il a également jeté une ombre sur les conditions d’attribution des Coupes du monde à venir, en 2018 en Russie puis quatre ans plus tard au Qatar.
Dans l’interview accordée à la RTS, Vladimir Poutine rappelle que les Etats-Unis étaient candidats à l’organisation du Mondial 2022. « Leurs plus proches alliés en Europe, la Grande-Bretagne, étaient candidats pour 2018 », ajoute-t-il.
« Et cette lutte contre la corruption telle qu’elle est conduite m’amène à me demander si ce n’est pas une continuité de la lutte pour le championnat de 2018 et de 2022 », indique-t-il.
En déplacement samedi à Saint-Pétersbourg, Sepp Blatter a annoncé que le comité exécutif de la FIFA avait voté une résolution apportant son soutien total à la tenue de la Coupe du monde 2018 en Russie.
(ats / 28.07.2015 06h48)