Après le recul du Covid-19, l’humanité sera obligée de résoudre un tas de problèmes sérieusement aggravés par cette pandémie, selon le directeur général de l’OMS.
À l’ouverture d’une conférence globale sur la promotion de la santé, il a aussi appelé à « repenser » la santé comme un « investissement dans notre avenir commun ».
L’épidémie du nouveau coronavirus et des défis planétaires qu’elle avait accentués ont été le leitmotiv d’un mot de bienvenue du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, publié le 13 décembre à l’occasion de l’ouverture d’une conférence globale sur la promotion de la santé.
Selon le chef de l’OMS, ces deux dernières années la pandémie a touché toute l’humanité, « perturbant les sociétés et les économies, les vies et les moyens de subsistance ».
Le docteur Ghebreyesus met en avant que la pandémie a aggravé les « injustices et inégalités » et que beaucoup de gens ont le sentiment de ne pas contrôler leur santé, faisant face à un « avenir de plus en plus incertain ».
Tous ces problèmes ne vont pas partir après que la propagation du SARS-CoV-2 aura été maîtrisée, met-il en garde.
« Une fois la pandémie terminée, nous nous retrouverons avec des défis encore plus importants qu’avant son début: pauvreté, faim, inégalités, maladies non transmissibles, changement climatique et plus encore », alerte le directeur général de la principale organisation mondiale dans le domaine de la santé.
Humanité à la croisée des chemins
Le Covid-19 a emmené les sociétés à la « croisée des chemins », poursuit Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, revenir aux mêmes modes de production et de consommation exploitantes, au même mépris pour la planète qui soutient toute vie, au même cycle de panique et de négligence, et à la même politique de division qui a alimenté cette pandémie », affirme-t-il pour relever les défis du futur après-Covid.
Dans ce contexte, le directeur général de l’OMS appelle à regarder la santé comme un « écosystème plus vaste qui englobe des facteurs environnementaux, sociaux, économiques et politiques », à s’aspirer à une « couverture sanitaire universelle » et à « repenser » la valeur de la santé, pas comme un « coût », mais comme un « investissement dans notre avenir commun ».
Selon l’organisation, globalement, au 13 décembre 2021, presque 269.5 millions de cas confirmés de Covid-19, dont 5,3 millions de décès, avaient été signalés.
Au 12 décembre 2021, un total de 8,2 milliards de doses de vaccin avaient été administrées.
Kirill Batarin / Sputnik France