D’après elles, les traitements antiviraux pour son hépatite étaient « disponibles de façon intermittente » à Bamako, « mais non accessibles dans le système public », « les examens biologiques spécialisés » n’étaient « qu’exceptionnellement disponibles », et son hospitalisation, après aggravation, « n’a pu être possible ».
« 28 000 ÉTRANGERS MALADES RISQUENT L’EXPULSION »
« On ne connaît pas le nombre de patients expulsés atteints de maladie grave où le pronostic est engagé à plus ou moins long terme, et qui meurent prématurément dans la plus grande indifférence », dénoncent les associations. Mais « aujourd’hui, 28 000 étrangers malades risquent eux aussi l’expulsion et une interruption brutale de soins », puisque « le 10 mars, l’Assemblée nationale a voté une disposition de la loi ‘immigration’ qui autorise le renvoi des étrangers gravement malades dans leur pays d’origine », ajoutent-elles.
Le communiqué est notamment signé par Act-Up Paris, Aides (lutte contre le sida), la Cimade (service œcuménique d’entraide aux étrangers), la Comede (aide à la santé et l’insertion des exilés), le CoMeGAS (Collectif des médecins généralistes pour l’accès aux soins), la Ligue des droits de l’homme, Médecins du monde et le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié des peuples). Dans un communiqué séparé, Médecins sans frontières (MSF) a déploré « l’entêtement d’une partie de la majorité à vouloir restreindre l’accès aux soins des étrangers gravement malades ».
Avec AFP
17/03/2011