Au cours de cette manifestation, les victimes ont décidé d’intenter une action en justice contre l’Etat malien. Selon le porte-parole des victimes, Mohamed Diakité, c’est le jeudi à la première heure les maisons ont été démolies sous les yeux des femmes et des enfants. «On n’a pas reçu de préavis. Ils sont venus mettre, il y a deux semaines, des croix sur les maisons sans même nous demander sur les conditions d’acquisition des terrains. Ensuite, ils sont venus ce jeudi matin tout démolir, on ne nous a même pas donnés le temps de prendre nos affaires. Aujourd’hui, on ne sait pas où se loger, ni où partir. Les enfants sont dans la rue, les mères sont traumatisées, on ne sait pas quoi faire », s’est indigné M. Diakité.
Les victimes menacent de répliquer
Selon Mohamed Diakité, le porte-parole des victimes, les propriétaires des maisons ont seulement reçu des informations non formelles selon lesquelles leurs constructions étaient faites à des endroits où elles ne devaient pas être. « Je n’ai reçu aucun papier officiel, ni une convocation. On ne m’a jamais fait de notification », a-t- il déclaré.
Les victimes assurent pourtant avoir tous les papiers les autorisant à construire sur les terrains en question. Raison pour eux d’affirmer qu’il ne devrait pas y avoir de démolition avant de les consulter à partir du moment où ce sont les mêmes autorités qui leur ont donné les documents.
Le porte parole des victimes de poursuivre en disant qu’il a obtenu son permis d’occuper datant de 2008. «Et voilà un matin, on vient pour tout casser avec toutes mes affaires à l’intérieur. Je trouve seulement qu’ils ont détruit toute une vie. Nous, nous comptons mener des actions en justice », a-t-il expliqué.
Youssouf Z
Source: Le Républicain-Mali 27/07/2015