A Ouagadougou le calme s’installe progressivement, mais les stigmates des violences sont toujours perceptibles. Sur la prestigieuse avenue Kwame Nkrumah, aucune enseigne publicitaire n’a été épargnée, et nombre de façades de magasins sont toujours éventrées. Quelques mètres plus loin, le siège du parti au pouvoir porte encore les traces de l’incendie provoqué par les commerçants en colère.
A Koulouba, dans la zone du Conseil de l’entente, la résidence entièrement calcinée de Gilbert Djindjéré, le chef d’état-major particulier du président, est gardée par des hommes en armes. Non loin du rond-point des Nations unies, il y a encore les cendres d’un autobus brûlé, face à la grande chancellerie.
Il est à peine 18 heures, toutes les stations services ferment les unes après les autres, les magasins d’alimentation s’empressent de baisser leurs rideaux de fer, Ouagadougou se métamorphose et ce sont des files interminables de voitures et des embouteillages monstres. Il faut dire que dès 19 heures la ville est sous couvre-feu. Mais nombre de Ouagalais se demandent combien de temps va encore durer cette mesure qui pénalise l’économie et les gêne dans leur vie quotidienne.
Par RFI 20/04/2011