DEFENSE NATIONALE ET SECURITE 203,8 milliards FCFA flambés par le CNRDRE pendant la Transition

Sans compter les contributions qui venaient de partout pour soutenir l’armée après les fanfaronnades de Sanogo qui prétendait que lui et ses hommes s’apprêtaient à monter au nord pour libérer le pays. Ils n’ont même pas lancé une grenade au nord, hélas ! Mais plusieurs milliards FCFA ont été ainsi collectés suite à cet appel, alors que le pays était occupé aux deux tiers et l’armée, repliée vers le sud,  était quasiment cantonnée. Qu’a-t-on fait de ces milliards amassés ?

Surtout, que l’on ne rétorque point que des armes ont été achetées par Sanogo. Cette confusion ne saurait prospérer car les équipements militaires reçus en 2012, après avoir été bloqués par la Cédéao au port de Conakry, ont été payés par ATT. Pourtant, à la réception de cet arsenal, les militaires de Kati jubilaient, oubliant du coup qu’ils ont renversé celui qui avait pensé pourtant acquérir cet armement pour renforcer les capacités opérationnelles de l’armée.

Entre autres bévues au niveau du ministère de la Défense, nous avions dénoncé des marchés opaques d’achat d’armement donnés par entente directe à hauteur de 7 milliards FCFA, sans que l’on n’ait une trace de l’exécution correcte de ces marchés. C’est la période où le Cnrdre de Sanogo régnait en maître absolu et les ministres issus de ses rangs rendaient snobaient le Premier ministre.

Cette même année, il y a eu aussi le scandale de l’achat d’avions pour l’armée. Marché pour lequel le ministre de la Défense entendu à huis clos par les députés, a  reconnu l’existence de ce business. Seulement, il a précisé que le fournisseur aurait disparu avec les 11 milliards FCFA.Nous avions dénoncé ces pratiques dans les colonnes de ce journal, mais aucun compte ne lui a été demandé. Il a même été promu au grade de général pour le récompenser.

En 2013, sur le budget de Défense et de Sécurité qui s’élevait à 167,7 milliards de francs CFA, 94,9 milliards ont été dépensés lorsque Dioncounda remettait le pouvoir à IBK. Remarquons que pour cette année 2013, en 8 mois d’exercice, le budget a été exécuté à hauteur de 56, 6 % pour la défense et la Sécurité intérieure alors que le pays était en guerre pour se libérer de l’emprise narco djihadiste.

C’est dire que pour l’année 2013, les fonds ont été mieux gérés. Raison pour laquelle, le gouvernement du Premier ministre de la Transition, Diango Sissoko, a laissé de l’argent au régime IBK parce que le budget annuel, dans sa globalité, n’a été exécuté qu’à 38% pour huit mois d’exercice. Une performance à saluer. Mais que le régime arrête donc de dire qu’il a hérité d’une situation difficile. En d’autres termes, qu’il arrête de faire une fixation sur le passé et de scruter l’avenir. C’est là où gît l’attente du peuple.

A.D

lesphynxmali.com 2014-06-21 17:33:37