De retour d’une mission dans les régions nord du pays, à quelques encablures de Bamako, Me M’bam Diarra a rencontré la mort. Sa voiture a fait un tonneau au moment où le chauffeur tentait d’éviter un motocycliste distributeur de pains. Transportée d’urgence à la clinique pasteur de Bamako, Me M’bam Diarra va rendre l’âme le 18 janvier 2011, aux environs de 3 heures. Vu le rang de la défunte et surtout son parcours honorable à tous égards, l’Etat du Mali, avec à sa tête le Président Amadou Toumani Touré, s’est mobilisé pour lui rendre un dernier hommage, le 19 janvier 2011, au CICB. En plus du Président ATT qui est intervenu pour élever à titre posthume Me Mbam Diarra au rang de commandeur de l’ordre national, plusieurs intervenants se sont succédé pour lui rendre un dernier hommage.
Vu la qualité d’avocate de la défunte, le bâtonnier de l’ordre des avocats fut le premier à prendre la parole. « Maintenant, nous savons tous que M’bam Diatigui Diarra, avocate, médiateur de la République du Mali n’est plus », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que Me M’bam Diarra a été à l’avant-garde de toutes les luttes au Mali. Après avoir égrené la riche biographie de la défunte, il dira qu’elle est une grande militante des droits de l’homme.
Christian Leroux du bureau du médiateur de la République française, venue spécialement pour la circonstance, au nom de Jean Paul Deleroi, Médiateur de la République de France, dira : « quand on est ami, c’est important d’être là dans les moments tristes pour partager la douleur ». Il a ajouté « la France est triste, le Médiateur de la République française est triste et je suis venu rendre cet hommage ».
Il a été succédé par le Professeur Albert Tévodjéré, Médiateur de la République du Bénin et Président des Médiateurs de la zone UEMOA. « Vous ne saurez ni le jour, ni l’heure, mais l’évènement se produira et cela s’est produit pour notre sœur Me M’bam Diarra », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que Me M’bam Diarra était une grande dame du Mali de l’Afrique et de la cause des droits de l’Homme dans le monde. « Elle est née avec la vocation de défendre l’orphelin, la veuve avec une densité intellectuelle et elle sera toujours pour nous symbole de la vérité dans l’amour et de l’amour dans la vérité », a-t-il conclu.
Pour sa part, Me Brehima Koné, Président de l’AMDH, a indiqué que le décès de Me M’bam Diarra, est une grande perte pour leur association et pour tous les défenseurs des droits de l’homme. Au nom du gouvernement du Mali, Maharafa Traoré, ministre de la justice et garde des sceaux, a lu l’oraison funèbre. Il a indiqué que la mort vient de frapper tout le peuple malien et tous les défenseurs des droits de l’homme dans le monde. « Nous sommes venus pour rendre hommage à Me M’bam Diarra », a-t-il déclaré, avant de rappeler de façon officielle la riche carrière de l’illustre disparu.
Assane Koné
24/01/2011