Idrissa Diouf alias «Ida Ko Ten» (une façon de dire qu’il assume ses publications), son prête-nom sur Facebook, a définitivement raccroché la plume, le vendredi 29 mars 2019. Il laisse derrière lui une grande famille de la presse inconsolable. Ida est resté sage et bon conseiller jusqu’à son dernier soupir. Chroniqueur chevronné, Idrissa Diouf est demeuré sa vie entière un exemple pour la jeune génération. Il était toujours disponible à accompagner les causes nobles.
Il ne laisse que des souvenirs agréables à ses cadets qui n’ont pas manqué de lui témoigner leur reconnaissance éternelle.
«Je me souviens de sa réaction spontanée quand votre serviteur a lancé un appel à sauver le Mali avant l’élection présidentielle de 2018 ou tout récemment quand nous avons décidé de soutenir Mamadou Sinsy Coulibaly dans sa croisade contre les corrompus», souligne Idrissa Maïga, directeur de publication de l’hebdomadaire Le Repère.
«J’ai connu Ida pour la première fois à L’Indépendant comme ami de Saouti Haïdara, puis à travers l’autre Diouf flic (Boubacar) décédé aussi. Et quand nous avons lancé Le Reporter, il nous a observé un an avant de nous donner un contrat à la BNDA», témoigne notre jeune confrère Kassim Traoré (Klédu, VOA et Le Reporter).
«Diouf, on peut l’aimer ou pas, il était un professionnel. Certains de ses conseils me serviront à vie… J’ai encore en tête cette phrase qu’il aimait dire en pleine crise : le Mali sera ce que les Maliens voudront et personne ne nous aidera gratuitement. Dans le monde actuel, le gratuit est fini», a précise-t-il.
«Idrissa Diouf était un conseiller spirituel pour moi. Il m’encourageait beaucoup dans la voix choisie tout en insistant sur les difficultés que je pourrais rencontrer. Selon lui, le Zikr est ce qu’il faut pour joindre Allah. Je prie Allah de l’accueillir en son Paradis», témoigne également Mohamed Cheick Chérif Haïdara, prometteur de Waati et de la Zawiya Allahou Latifoun.
Ancien chef du Service Information, Communication et Relations publiques de la BNDA à la retraite, Idrissa Diouf est un grand amoureux du Mali et de la presse. Il ne se fait jamais prier pour exprimer son opinion ou sa vision des choses. Son sobriquet «Ida Ko Ten» et son expression «Epicetout» sont devenus un label, une marque déposée sur Facebook pour l’éternité. Sans jamais céder à la passion, il savait défendre ses idées et ses convictions. Très courtois, il savait aussi exprimer son opposition avec tact, sans aucune volonté de blesser ou de frustrer.
Ses réactions vont nous manquer à jamais sur les réseaux sociaux. Le doyen a été conduit au cimetière de Sogoninko (le vendredi 29 mars 2019) où il repose désormais.
Dors en paix cher Doyen Ida Ko Ten. Epicetout !
La Rédaction