Après les enseignants du Supérieur, les agents de santé, les magistrats, les services financiers de l’Etat, c’est autour de la principale centrale syndicale de bander ses muscles. Elle demande au Gouvernement de satisfaire ses douze points de revendications contenus dans son cahier de charges. A défaut, c’est la grève illimitée.
Un préavis de grève serait en préparation pour être déposé sur la table du gouvernement. La Centrale envisagerait même de boycotter la conférence sociale prévue en mi-janvier 2019. C’est quand les négociations avec le gouvernement ont échoué le 7 décembre 2018 que l’Union Nationale des Travailleurs du Mali a décidé de mettre en branle sa machine avec un préavis de grève. Selon nos sources, l’UNTM a déposé le 2 mai 2018, un cahier de doléances en 12 points sur la table du gouvernement. Mais les négociations engagées par la suite ont été interrompues par les turbulences de l’élection présidentielle. Elles ont repris après les élections, avec la mise en place d’une commission de conciliation qui a travaillé pendant 45 jours. Les deux points principaux qui ont fait échouer les négociations, le vendredi 7 décembre, sont la hausse de la grille salariale et le rallongement de l’âge de la retraite des fonctionnaires.
Par rapport à l’âge de la retraite, le gouvernement a proposé de rallonger uniquement celui des travailleurs de la catégorie ‘’C’’ pour le fixer à 58 ans.
Toujours selon nos sources, l’UNTM demande que l’âge de départ à la retraite des travailleurs de la catégorie ‘’A ‘’titulaires d’un DEA ou d’un doctorat soit prolongé à 65 ans; que les travailleurs titulaires d’une maîtrise voient leur départ à la retraite fixé à 64 ans et que les détenteurs de licences aillent à la retraite à partir de 63 ans. Quant aux travailleurs de catégories ‘’B’’ et “D”, l’UNTM propose que leur âge de départ à la retraite soit porté respectivement à 62 ans et 61 ans.
Réputée être la plus grande centrale syndicale, l’UNTM a failli pêcher par sa lenteur et sa probable accointance avec le pouvoir au point de reléguer au second plan les droits légitimes de ses adhérents. Yacouba Katilé et ses camarades se sont enfin réveillés et semblent être déterminés à défendre enfin les travailleurs.
Youssouf Sissoko