Décidément le ridicule ne semble plus tuer au Mali ou la facilité est devenue un moyen de promotion. Cette vérité s’est davantage avérée à la faveur du coup d’état militaire du 18 août dernier qui a renversé le régime démocratiquement élu d’Ibrahim Boubacar Keita avec le début autour du conflit générationnel actuellement en cours. Un véritable faux débat en la limite une insultante à l’endroit des acteurs politiques de mars 1991.
En effet depuis le coup d’état militaire du 18 août dernier qui a renversé le régime démocratiquement élu d’Ibrahim Boubacar Keita, on assiste à des faux débats dans la capitale au sujet de la retraite des acteurs politiques du mouvement démocratique. Et ces débats sont menés par une certaine classe de jeunes venus du néant qui ne connaissent même pas le nom de tous les quartiers qui composent leur commune à plus forte raison le Mali. Se prenant comme des saints à la limite Dieu, ces jeunes rêveurs ne cessent de poursuivre leur outrecuidance jusqu’à aller demander le retrait des acteurs démocratiques de 1991 à leur profit comme si c’est eux qui leur ont initié à la pratique de la politique. Au lieu de chercher à s’affirmer sur le plan communal, régional et national à travers des actions concrètes de développement des populations de leurs localités respectives, ils ne cessent de se précipiter devant les petits écrans en demandant sans la moindre honte le départ des acteurs politiques de 1991 qu’ils qualifient de vieux. Ces jeunes qui se disent présidents de partis politiques pour les uns et pour d’autres se disant présidents d’associations et certains de la société civile ne sont en réalité que des parasites et des égoïstes innés qui ont complètement perdu le Nord. Le comble dans tout cela on ne les entend que lorsqu’il y a une crise sociopolitique comme ce fut le cas en 2012 avec le coup d’état d’Amadou Haya Sanogo. Mais ces jeunes versatiles et opportunistes doivent savoir qu’il ne s’agit pas de s’habiller en veste ou de se maquiller en Miss pour prétendre prendre la place de ceux qu’ils qualifient de vieux briscards. Il s’agit d’être pétri de talent et de compétences et par la suite prouver par des preuves visibles et lisibles et non avoir de la langue mielleuse ou rouler les lettres françaises. Le paradoxe de tout cela ces jeunes qui demandent le départ des acteurs politiques de 1991et au même moment sortent dans les rues de Bamako pendant p plus de trois mois pour exiger le départ du président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné , le départ du Premier ministre Boubou Cissé et l’arrestation du Député Karim Keita pour ne pas citer que ceux-ci. A noter que le plus jeune député élu avait 26 ans, une élue de Ségou. Ces jeunes doivent savoir que le pouvoir ne se donne pas et ce dont les acteurs politiques de 1991 ont compris en 1991 en acceptant de lutter, de marcher dans les rues de Bamako au péril de leur vie pour l’avènement de la démocratie. Au lieu de les rendre un vibrant hommage et en les souhaitant longue vie au sein de la scène politique malienne, ces jeunes paresseux et égoïstes tombent honteusement dans des déclarations fallacieuses et absurdes. Dire que ce beau pays sera dirigé dans le futur par ces jeunes aventuriers, il est fort à parier que l’avenir de nos enfants sera sans doute brisé à jamais. Avoir les acteurs politiques de 1991 est une bénédiction pour les maliens et non des jeunes qui mélangent l’urine et les excréments et qui ne pensent qu’au bout de leur nez. Si personne n’obligent ces jeunes à faire la politique ou la vie associative, ils ne peuvent pas non plus demander le retrait des acteurs politiques de 1991. Ce qui fera la différence c’est la compétence, les actes posés à l’endroit des populations et la popularité. Si ces jeunes veulent que les acteurs du mouvement démocratique prennent leur retraite ce n’est pas en allant dans les télévisions et radios avec le gros français qu’ils pourront réussir à atteindre leur objectif diabolique.
Moussa Bamba