Le peuple a droit à la vérité et à toute la vérité sur les évènements de Kidal qui sont ressentis comme une gifle, une humiliation nationale. A ce sujet, l’attitude de l’ancien ministre de la Défense est à l’opposé de celle de son Premier ministre, Moussa Mara, l’homme par qui ce malheur est arrivé. Il est notoire en effet que toute cette déroute militaire a été rendue possible par la décision du Premier ministre de se rendre à Kidal, dans le contexte actuel où Bamako n’en a pas le contrôle. De ce fait, il aurait été bien inspiré de présenter sa démission au chef de l’Etat, quitte à ce que ce dernier la refuse. Au lieu de cela, il a préféré une fuite en avant lors de ses sorties qui ont suivi la défaite de l’armée.
Comme on le dit si bien souvent, « la défaite est orpheline ». Si l’armée malienne avait écrasé les rebelles et autres groupes armés à Kidal, bien des autorités auraient aujourd’hui réclamé la paternité de la victoire. La commission d’enquête parlementaire mise en place depuis juin dernier, notamment sur l’identité de ceux qui ont donné l’ordre aux militaires d’agir, tarde à donner son rapport sur le débâcle du 21 mai dernier de l’armée à Kidal. D’uù des interrogations et des suspicions !
Avec le Pays
L’Onu aussi n’a rien fait
Le gouvernement malien a demandé le 24 mai 2014 la création d’une commission internationale d’enquête au sujet des affrontements du 21 mai. Les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont tué huit soldats maliens ainsi que huit civils, dont six fonctionnaires, lors d’un assaut contre le siège du gouvernorat de Kidal, alors que le Premier ministre Moussa Mara était en visite dans la ville.
L’armée malienne a repris mardi sans coup férir la quasi-totalité des positions stratégiques à Kidal, à l’exception d’une caserne militaire et du bureau du gouverneur, ont déclaré une source militaire et un témoin.
« L’acte d’agression commis à Kidal ne peut rester impuni », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, lors d’une intervention par visioconférence devant le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni en urgence à la demande de la France.
« Le Mali a demandé qu’une commission internationale soit créée afin de vérifier les faits pour que les responsables puissent être traduits devant la justice nationale et internationale », a-t-il ajouté.
Abdoulaye Diop avait aussi sollicité l’aide de l’Onu pour désarmer les rebelles, qui ont pu conserver leurs armes dans le cadre d’un accord préliminaire conclu l’an dernier. De ce côté comme de l’Assemblée nationale, les résultats des enquêtes se font entendre.
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2014-12-22 22:08:28