De quoi je me mêle : L’Otan doit bombarder Sepp Blatter aussi


Les morts qui votent, les triples votes, le bourrage d’urnes ou l’achat de conscience, tout ça ne fait plus gagner les élections parce que  ça n’écarte pas les risques d’un second tour  qui n’est pas gagné d’avance. Avec  l’inamovible (en poste pas en âge) patron de la planète foot, la méthode est plus radicale : il faut simplement invalider les autres candidats en les taxant de corruption. Il suffit qu’il le dise,  lui.

Car il s’appelle Blatter  et même quand Blatter déblatère, c’est de l’argent comptant, de la vérité d’évangile. Il dégaine vite, vise juste et il attire la victoire comme l’aimant le fer. Face à lui, les autres ont toujours un retard à l’allumage.

Ce sont des chameaux. Et pas un chameau ne  blatère quand il voit Blatter. Ce n’est pas à cause de son odeur qui pulvérise le jasmin en un temps record. Mais de sa poche, surtout du petit monde qu’il a dans la poche. Il a presque chassé tous les Africains du groupe en les déclarant pourris. Il s’est par la suite tourné contre les Quatari. Il est là, paradoxale tour de contrôle d’un sport où on prend sa retraite à trente ans. Lui est encore là.

Et ça me regarde car je veux d’un Mali champion d’Afrique en 2012, avec ou sans Giresse.  Je prends donc mes responsabilités et je demande à l’Otan d’oublier un moment Khadafi et de bombarder le siège de la Fifa. Sinon Blatter sera là encore pour le Mondial 3010  prévu à Bissau, une  mégapole ouest africaine de 18 millions d’habitants.       

Adam Thiam

Le Républicain 07/06/2011