De quoi je me mêle ? / La boîte à Bally et la démarche qualité

 

Encore que les gris-gris de la Falaise n’ont pas pu museler le désormais cyclonique Bourgi. Une certitude pourtant : les problèmes de l’Ortm n’est pas les sans-papiers mais  les « avec papiers ». Mon défunt aîné répondait ainsi à mes plaintes sur la qualité décroissante de sa boîte: « pourquoi  veux-tu que l’Ortm soit le seul organe sain d’un pays gangréné » ? Bally peut dire la même chose. Sauf que là on ne peut plus parler de qualité mais de moquerie totale. Reportages bourrés de fautes, paresses  démesurées, écarts déontologiques gros comme ça ! D’ailleurs,  plusieurs années après qu’on l’a signalé, le texte de l’hymne national continue de paraître avec les mêmes fautes. C’est comme la route de Baco-Djikoroni-Kalaban où tous les jours un élève se fait écraser.

On y a écartelé  les garde-fous pour faire plaisir aux passants. Du coup, on a multiplié les risques d’accidents. Des ministres  arpentent pourtant tous les jours cette route. L’anomalie a été dénoncée dans ces colonnes. Depuis on a davantage écartelé les garde-fous. La République se moque des grandes gueules et la mort du petit peuple  est chose ordinaire. Revenons cependant à Bally : la carence décriée n’est pas sa faute mais c’est son héritage. Faut qu’il agisse !  Sinon, Maxi-Vacances, déformera davantage nos gosses.

Tout comme l’émission « Entrepreneurs » que j’ai suivie dimanche soir et où les jeunes s’expriment nettement mieux que les deux  adultes censés les coacher. De quoi je me mêle ? Eh bien du fait qu’un jour, j’ai rectifié mon garçon qui écrit déstin au lieu de destin.  Le petit étouffant un rire dubitatif répandit plus tard dans toute la maison qu’on « avait surestimé papa  Car lui avait simplement recopié ce qu’il a vu sur les écrans de la chaîne de la passion publique.

Adam Thiam

Le Républicain 13/09/2011