Tandis qu’Ali Nouhoun Diallo est désormais de la diaspora azawadienne car venant de Douentza. A ce titre donc, il fait de l’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays tiers griffant la junte et en lapidant l’espèce d’arche de Noé partie, il y a quelques semaines à Ouaga pour sauver le Mali et revenue avec ses passagers couverts de bobos auto-infligés. Quant à Barry, vous l’avez vu l’autre soir, teigneux comme pas possible en face du féroce jeune frère dont le bâton, après avoir chassé le grand-frère est maintenant dirigé sur mon cousin germain, le président intérimaire. Et puis l’imprudent journaliste n’a même pas pris le soin de mettre un col Mao pour éviter d’être pris au collet comme avec Dadis dans le temps.
Au contraire, il était même en costume cravate de facture infiniment supérieure aux fringues d’un ancien député -de Douentza lui aussi- très populaire chez les fripiers du marché de Médine. Je dis que les deux bagarreurs ne se comportent pas ainsi parce qu’ils sont peulh. Moi aussi je suis Peul mais depuis le 22 mars dernier, nous vouons à la maison un respect religieux à notre bonne qui est une Sanogo et qui a compris que plus personne n’osera lui demander des comptes sur la qualité déclinante de ses repas. Qui est fou ? Et puis sans me mêler des affaires de foi, il y a quand même un subtil décalage à signaler. Quand Monseigneur Zerbo déplore que nous soyons devenus la risée publique, l’imam Dicko, un autre Peulh, relativise. « Ce qui arrive à notre pays c’est la volonté de Dieu » dit-il. Sinon, laissés à eux seuls, les Maliens ne sont pas capables de mettre le Mali dans cet état ?
Adam Thiam
Le Républicain Mali 09/05/2012