Et puis, il insiste sur l’après-putsch immédiat où il n’a pu mettre la main que sur Bakari Karambé et Demba Diallo, d’autres ayant été « cherchés en vain » toute la nuit. Enfin, ATT est catégorique : c’est la compagnie para qui l’a fait roi. Le président répond ainsi à l’accusation de n’être qu’un militant de la vingt-cinquième heure, voire un détail négligeable dans l’irréversible dynamique de la chute de Moussa Traoré.
Le mouvement démocratique s’étripe et c’est beau. Bilans et contre-bilans, piques et contre-piques. Ce n’est même plus Ramos contre Hamidou Magassa désormais refugié au Haut-Conseil Islamique après un sacré bail avec Marx et Engels. Ce n’est plus la IIIè République contre la IIè République comme du temps de l’ex Choguel Maïga. Maintenant c’est Ppr contre Oumar Mariko, la décennie Adema contre la décennie Att, le Craj contre le mouvement citoyen, l’administration publique contre le non moins public Sidi Sosso Diarra. Il n’y a que Racine Keita dont le rôle est reconnu mais seulement le jour du dépôt de gerbe. A ce train, Moussa Traoré n’a même pas besoin d’écrire ses mémoires. La guerre civile est en train de ravager le mouvement démocratique.
On entendra bientôt que c’est le Général lui-même, qui pour mettre fin au bain de sang, s’était constitué prisonnier. En attendant, je demande une seule faveur : que le grand-frère me donne rien que les initiales du mauvais tireur embusqué qui l’a raté à plusieurs reprises le soir du 26 mars. J’irai lui régler ses comptes à ce traître et pas parce qu’il a raté sa cible, qu’on me comprenne bien !
Adam Thiam