« Nous ne ferons pas appel devant le TAS et reconnaissons les décisions de l’Usada. L’UCI va bannir Lance Armstrong du cyclisme et lui retirer ses victoires dans le Tour de France. Il n’a pas de place dans le cyclisme », a affirmé Pat McQuaid en ouverture de la conférence de presse. L’Union Cycliste Internationale et son président se sont appuyés sur le rapport publié par l’Usada, le 10 octobre dernier. Long de plus de mille pages et rempli de témoignages d’anciens coéquipiers de Lance Armstrong notamment, celui-ci montrait que le champion du monde 1993 avait été le grand bénéficiaire du « programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l’histoire du sport ». « Je dois dire et admettre, qu’en tant qu’ancien cycliste et étant issue d’une famille de cyclistes, j’ai été écoeuré par ce que j’ai lu dans le rapport de l’Usada », a confié McQuaid.
Poursuivi pour parjure ?
Avant d’en arriver là, Lance Armstrong avait tenté de trouver son salut via les tribunaux civils. Il a finalement jeté l’éponge au coeur du mois d’août et laissé la voie libre à l’Usada, qui aura finalement réussi à faire tomber l’ancien boss du cyclisme mondial. Lance Armstrong n’est plus rien aujourd’hui, sportivement parlant. L’homme a tout perdu. Il y a quelques jours, Nike, l’un de ses sponsors principaux, l’a lâché et il a été forcé de quitter la présidence de sa fondation de lutte contre le cancer. Il pourrait être également poursuivi devant les tribunaux américains pour parjure. Dimanche à Austin, l’Américain s’est a confié laconiquement : « Ça a déjà été mieux, mais ça a été pire aussi », a-t-il lancé alors qu’il donnait le départ d’une course amateur.
Lundi, Pat McQuaid a également défendu l’UCI qui, selon lui, n’a pas couvert Lance Armstrong durant cette période qui a débouché sur « la plus grave crise de l’histoire du cyclisme », selon l’Irlandais. Pas de tentative de corruption non plus, a-t-il ajouté, faisant allusions aux donations du coureur à l’UCI : « Il n’y a pas lien entre ça et un test positif qui aurait été couvert. Il n’y a pas eu de test positif. (…) L’UCI n’a jamais été achetée pour couvrir un contrôle positif de Lance Armstrong. Qu’il s’agisse de la cortisone en 1999 ou du Tour de Suisse en 2001, il n’y avait pas lieu à corruption. (…) Nous sommes une institution avec des ressources limitées. Nous prenons l’argent des équipes pour mener la lutte antidopage. » Le président de l’institution a ajouté qu’il ne comptait pas démissionner.
Par M.D. (avec AFP) | Eurosport