Un cyber-gang s’est introduit dans le système informatique de la Banque malienne de Solidarité BMS SA et a effectué un retrait de près de 500 millions de FCFA dans différentes agences de cette banque et à la même date, le 2 décembre.
Le lièvre a été levé par notre confrère ‘’Aujourd’hui’’, dans sa livraison du 17 décembre. La Gendarmerie du Camp I arrête le cerveau Timi Richard et ses complices Abdou Niangadou, Alassane Niangadou et Sirawoli Timité, a révèle notre confrère. Un gigantesque réseau international de cybercriminalité vient de dérober près de 500 millions de Fcfa à la Banque malienne de solidarité (Bms-sa). Grâce au Camp 1 de la gendarmerie, le cerveau de la bande, un certain Timi Richard de nationalité nigériane et ses complices maliens, notamment Abdou Niangadou, Alassane Niangadou et A.B ont été tous arrêtés et déférés à la prison centrale de Bamako-Coura. La Gendarmerie du Camp 1 a démantelé un réseau gigantesque aux connexions internationales puisqu’on y trouve un Nigérian et un Togolais qui ont pu opérer avec la complicité de Maliens. Ce n’est certainement pas la première fois que la Banque malienne de solidarité (Bms-sa) dirigée par Babaly Ba, est victime de cette forme de cybercriminalité.
Certains coups remonteraient selon certaines sources, à la période ayant précédé la fusion avec la Banque malienne de l’Habitat, et qui auraient presque précipité la BMS SA dans une faillite certaine n’eut été les accompagnements dans foulée de cette fusion. Selon ces sources la pratique n’est pas exempte de complicités internes de haut niveau. Vrai ou faux ? Ce n’est qu’avec les expertises apportées par des ingénieurs de la BHM SA à la faveur de la fusion que des techniques de détection mises en place ont marché, conduisant à ce résultat.
Jusque là, Babaly Ba était resté impuissant face à la situation. La banque était allégée chaque fois de plusieurs centaines de millions sans qu’on n’eut pu comprendre comment et par quel mécanisme. Depuis quelques jours, on a tout compris. Ainsi la nature du crime étant connue, des enquêtes minutieusement diligentées, la Gendarmerie du Camp I a pu épingler Timi Richard (de nationalité nigériane), le cerveau de la bande, Abdou Niangadou, Alassane Niangadou, A. B et Sirawoli Timité.
D’autres noms sont cités dans cette affaire, mais si l’hypothèse d’une complicité interne de haut niveau est probable, elle n’est pas encore totalement établie. La méthode de ces bandits consiste à percer le système informatique ou cerveau de la banque, et cela n’est pas possible sans connaitre les codes secrets. Une fois qu’ils accèdent dans ce système, ils gonflent le montant qui se trouve dans le compte bancaire, avec le plus souvent, la complicité du titulaire du compte. Le montant du compte bancaire est gonflé en ajoutant plusieurs zéros.
De 5 millions, le compte peut ainsi passer à 50 ou 500 millions de Fcfa, sans qu’au niveau de la Banque il n’y ait aucune trace de dépôt ou de virement, explique un expert. En réalité, il n’y a eu aucune transaction pour amener le compte à ce montant. Et après cette opération, les bandits font le retrait de l’argent quelques jours après, avec la complicité du titulaire du compte.
Le pot aux roses a été découvert, lorsqu’un des complices, du nom de Modibo Moussa Traoré, a procédé le 2 décembre dernier à quatre retraits d’un montant total de 150 millions de Fcfa dans différentes agences de la Banque, le même jour. Alors que ce dernier n’est pas connu comme un des grands clients de la Banque titulaire d’un compte courant aussi actif.
En réalité, il ne dispose que d’un compte d’épargne à la Bms-sa. Toujours dans la même journée du 2 décembre, le nommé Alassane Niangadou a lui aussi effectué un retrait de 181 millions de Fcfa à la même banque, à travers une tierce personne. Le sieur Alassane Niangadou dispose d’un compte ordinaire qui lui permet de faire des mouvements de 5 à 8 milliards Fcfa par trimestre au niveau de la Bms-sa, a révélé notre confrère de ‘’Aujourd’hui’’.
S’agissant de Abdou Niangadou qui n’a pas de compte à la Bms-sa, mais qui a fait le retrait dans le compte d’une tierce personne pour un montant de plus de 100 millions Fcfa dans la même journée du 2 décembre. Le montant dérobé par les escrocs à ce jour est estimé à près de 500 millions de Fcfa. Les investigations du Camp 1 de la Gendarmerie, à travers le service de la Brigade de recherches a mis la main sur ces présumés cybercriminels, trois personnes ont été interpellés avant d’être placés sous mandat de dépôt.
Les Secrets Bancaires