Pour l’aboutissement de toutes les réformes engagées dans le cadre de la refondation de l’Etat, il faut un nouveau Malien pour une autre citoyenneté. Et ce pour forger ce «Maliden Kura» (nouveau citoyen) que le gouvernement malien a initié les états généraux des secteurs de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Les travaux ont été officiellement lancés ce jeudi 9 janvier 2025 par le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga.
Cette initiative s’inscrit dans «une dynamique de renaissance culturelle visant à transmettre aux jeunes générations les valeurs d’un Mali Kura». Elle marque un tournant décisif pour le développement culturel de notre pays. Ces états généraux visent à faire de «la culture un pilier essentiel de l’édification d’un Mali nouveau, en inculquant à la jeunesse les valeurs cardinales maliennes».
Au cœur de cet événement, le concept «Fuga Ba» reflète «une approche inclusive, participative et représentative» de tous les acteurs des trois secteurs concernés. «Ce moment appartient aux hommes de la culture», a déclaré le ministre de la Culture, de l’Artisanat, du Tourisme et de l’Industrie hôtelière, M. Mamou Daffé. Il s’est engagé à tirer parti de cette initiative présidentielle pour impulser des changements significatifs.
Dans son allocution, le PM a exprimé ses attentes à l’égard de «ce diagnostic global» qui doit se faire sans complaisance. Le chef du gouvernement a espéré que ces assises aboutiront à des recommandations fortes et à des perspectives stratégiques et opérationnelles en vue de l’élaboration d’une nouvelle politique culturelle nationale, assortie de stratégies de développement pour les secteurs de la culture, de l’artisanat et du tourisme. Le Général de division Abdoulaye Maïga a également souligné que, dans un monde globalisé, «le Mali ne peut vivre en vase clos. Son histoire est façonnée par des interactions entre les populations locales et les influences extérieures, notamment le commerce transsaharien et la religion».
Il a réaffirmé sa confiance dans l’expertise et la qualité des participants, qui sauront formuler des contributions pertinentes pour transformer ces secteurs en moteurs de développement durable. Avec 12 commissions de travail, ces travaux vont s’étaler sur trois jours. Ils doivent permettre de diagnostiquer les secteurs de la culture, de l’artisanat, de l’industrie hôtelière et du tourisme, de réaliser une restructuration profonde pour les rendre porteurs, viables et générateurs d’emplois et de renforcer leur capacité à contribuer à la souveraineté culturelle et économique du Mali.
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