Une importante délégation de pays membres de la Coopération régionale des politiques migratoires (CRPM) s’est rendue à Madagascar la semaine dernière pour lancer la deuxième phase
« Ce projet vise à renforcer la coopération et le dialogue entre les six pays participants — Cameroun, Comores, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar et Sénégal — pour mobiliser la diaspora au service du développement de leur pays d’origine. La CRPM collabore étroitement avec le ministère des Affaires étrangères de Madagascar pour atteindre cet objectif », a déclaré Bamadi Sanokho, chef du projet CRPM, lors d’une conférence de presse. En marge du lancement, la délégation a rencontré un membre de la diaspora malgache en France, Achille Rajerison, fondateur de la première école de chocolaterie de Madagascar, dans le but d’y former des artisans chocolatiers.
Achille Rajerison, engagé dans le développement socio-économique de Madagascar, forme les artisans locaux à la transformation du cacao fin, produit localement. « Pendant mes vacances à Ambanja, principale région productrice de cacao, j’ai constaté que de nombreux producteurs et leurs familles n’avaient jamais goûté au chocolat. Cela m’a profondément touché, et j’ai décidé de créer une école de chocolaterie dans le pays. Nous promouvons Madagascar et son cacao fin, tout en mettant en valeur le travail de nos apprentis en France. Nous avons même accueilli des groupes de visiteurs canadiens et chinois pour découvrir notre savoir-faire. Nous avons également formé des cultivateurs de cacao d’Ambanja et permis à leurs enfants de goûter au chocolat pour la première fois »at-il témoigné à travers une séance de présentation devant la délégation de la CRPM.
Appel à projet
De son côté, Bamadi Sanokho a évoqué la dynamique en place pour encourager l’implication des Malgaches de l’étranger dans le développement de leur pays. « Un appel à projets sera bientôt lancé dans le cadre du projet TADY (Tantsoroka ho an’ny Diaspora), financé par l’Agence française de développement et mis en œuvre par Expertise France, pour soutenir des initiatives de la diaspora, telles que celle de cette école de chocolaterie. La diaspora peut contribuer en apportant des ressources financières ou en partageant leurs compétences, pour appuyer leurs compatriotes dans des domaines variés. Certains investissent dans des projets sociaux, comme des écoles ou des centres de santé, d’autres créent des entreprises. Les échanges d’expérience et le renforcement des capacités entre les pays membres du CRPM constituent également un volet essentiel du projet », une conclusion
—Navalona R.
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