Croissance et réduction de la pauvreté au Mali

Avec la fin du processus d’élaboration et d’adoption du CSCRP 2012-2017, un nouvel accord était nécessaire pour régir les appuis budgétaires de neuf de nos partenaires techniques et Financiers (BAD, Banque Mondiale, Union Européenne, Pays Bas, France, Suède, Canada Allemagne et Danemark), des instruments privilégiés de mobilisation de l’aide.

Comme l’a rappelé le chargé d’affaires de l’ambassade du Danemark, ce nouvel arrangement spécifique est à analyser dans le contexte de la définition de la nouvelle stratégie commune d’assistance pays (SCAP), qui lie le Mali et ses PTF, et reste ouvert à l’entrée d’autres partenaires du Mali, dès lors que ceux-ci souhaiteraient y adhérer. Le diplomate soulignera aussi que cet Appui Budgétaire Général crée une responsabilité partagée pour le Mali et ses PTF, d’autant qu’il comporte des innovations et que le processus qui démarre sera aussi au centre des réflexions de tous ses acteurs afin de continuer à l’améliorer.

Lassine Bouaré, ministre de l’Economie et des Finances, entouré de ses homologues de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales, de l’Industrie, des Investissements et du Commerce et de la Justice, s’est tout d’abord félicité, dans son allocution, des résultats satisfaisants de la mise en œuvre du premier arrangement spécifique. Il rappellera que « les décaissements sont passés de 47 milliards de FCFA en 2007 à 100 milliards en 2011, soit un montant total de 380 milliards sur la période». C’est donc avec beaucoup d’assurance et d’espoirs qui lui et les PTF du Mali ont apposé leurs paraphes sur ce précieux document.

L’Appui Budgétaire Général est un élément très important de la mise en œuvre de la Déclaration de Paris et de l’harmonisation de l’aide. Il s’aligne sur les priorités du gouvernement de notre pays et sur l’utilisation des procédures nationales de gestion des finances publiques. Ce nouvel arrangement spécifique compte quelques innovations par rapport à l’ancienne version, dont la mise en place d’une matrice pluriannuelle, la création d’un Comité conjoint pour son suivi et sa mise en œuvre et le renforcement de la prévisibilité de l’aide, tant au plan de la programmation qu’à celui des décaissements. C’est dire qu’il permettra de renforcer l’efficacité de l’aide apportée à notre pays par ses partenaires, dans le cadre d’un processus participatif et inclusif.

Ramata Diaouré

22 Septembre 13/02/2012