Le complexe minier Loulo-Gounkoto, qui est déjà parmi les plus grands et plus mécanisés de son genre sur le continent, veut accroitre sa production d’or, misant sur ses mines souterraines existantes de Yalea et de Gara et sa mine à ciel ouvert de Gounkoto. Cette année les mines souterraines contribuent à hauteur de 60% du minerai alimentant les moulins.
« Quel que soit le potentiel de la mine souterraine de Gounkoto, pourvu que le prix de l’or reste à ses niveaux actuels, le complexe a prévu d’accroitre la profitabilité de ses activités minières actuelles en augmentant la production et en diminuant les couts unitaires aider des teneurs élevées, en augmentant aussi la récupération et les bénéfices de ces projets d’investissements en cours », a indiqué Mark Bristow.
Par ailleurs, la société pense que le cisaillement Sénégal-Mali qui abrite ces deux mines est l’une des régions les plus prolifiques d’Afrique qui a notamment la capacité de rivaliser Obuasi au Ghana de ce fait la société est déterminée à poursuivre sa quête pour plus de gisements avec plusieurs millions d’onces. « Nous sommes aussi en train d’élargir notre présence dans la zone à travers des partenariats avec des sociétés juniors avec des projets promettant à leur état initial », selon Bristow. Pour lui, l’industrie minière est une activité dans laquelle les privés et le gouvernement doivent travailler main dans la main.
Les multiples crises auxquelles le pays a été confronté font que les investisseurs réfléchissent plus d’une fois, avant de faire le pas pour venir investir, mais la société Randgold a toujours considéré le Mali comme son pays malgré tous ces problèmes. « Nous sommes restés, nous avons travaillé avec eux pour traverser la période des crises et nous avons beaucoup travaillé afin que l’Ebola soit éradiqué dans ce pays », a-t-il déclaré. Cette initiative de l’industrie minière dirigée par Randgold, a contribué à débarrasser le Mali de l’épidémie d’Ebola avec les professionnels de santé de la société jouant un rôle très important.
A cet effet, la société a besoin du soutien des autorités maliennes. Et le ministre des mines pourrait être d’un apport considérable parce qu’il a une vision de la chose et maîtrise les questions d’investissement. Pour investir dans un pays, il faut une disponibilité des terres, que la géologie soit bonne, que les infrastructures soient en place afin d’accompagner réellement les investisseurs. Selon Mark Bristow, cette coopération ne se limite pas aux dossiers commerciaux, mais concerne aussi celui de la santé comme évoqué plus tôt.
Randgold aussi est actif dans la lutte contre le palu, la polio et les maladies tropicales rares. « Plus que jamais, le Mali a besoin d’investissement et le support du secteur privé, dans sa lutte contre l’incursion des Islamistes au Nord du pays, contre la menace d’Ebola et le challenge de reconstruire son économie après la période de crise il y a quelques années déjà. Si nous continuons à travailler ensemble, ces obstacles seront surmontés » a-t-il conclut.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain-Mali 2015-02-03 20:12:08