« La SPN se désolidarise de ce préavis de grève prévu pour les 6 et 7 décembre prochains », a d’entrée de propos affirmé l’adjudant-chef Siméon Keïta, secrétaire général de la SPN avant de lancer un appel à tous les policiers de ne pas suivre le mot d’ordre du Syntade et de se référer aux consignes de leur secrétaire général. A ces dires, sur les 5 points de revendication du Syntade, un seul point concerne la police nationale et à trait à la mutation arbitraire de leurs camarades. Une préoccupation déjà prise en compte, selon Siméon Keïta qui ne voit pas la nécessité de participer à une grève dont les desseins sont inavoués. Il soutient son argumentaire par le manque de solidarité syndicale du côté du Syntade. A laquelle il reproche le refus de déposer son préavis de grève auprès de la quinzaine de sections qui, par la solidarité syndicale, doit les soutenir.
Aussi, Siméon Keïta en veut au Syntade qui semblerait le premier à se désolidariser de certains mouvements de grève observés par sa corporation. Pis, M. Keïta est irrité par le mutisme lors des revendications visant la relecture du statut de la police. Une colère qui a été exacerbée par le silence d’Issiaka Diakité quand certains des leurs ont été victimes d’attaques à Kita, aux 10ème et 7ème arrondissements et du groupement mobile de sécurité (GMS). C’est eu égard à toutes ces raisons que la SPN dit non à ce débrayage qu’elle qualifie d’insensé. Siméon Keita a par ailleurs déploré les pratiques du patron du Syntade qui consiste à déstabiliser et à diviser les syndicalistes du Mali pour son business personnel. Il estime que s’il y’a problème aujourd’hui au niveau de la police nationale, c’est bien les difficultés de dotations en équipements des éléments, le problème d’avancement en grade et l’assurance maladie obligatoire etc.
Aliou Badara Diarra
L’ Indicateur Renouveau 02/12/2010