Pour défendre la patrie, le président du Conseil supérieur de la diaspora malienne n’a pas sa langue dans la poche. Il n’est pas rare de voir Mohamed Chérif Haïdara recadrer certains partenaires s’il sent une volonté de torpiller l’intérêt du Mali. Dans un langage très courtois, Mohamed Chérif Haïdara refait surface en mettant la délégation de la Cedeao dans ses petits souliers. «La Cedeao ne nous a pas appelés. Parce qu’il y a eu un cadre auquel nous ne participons pas. Or, c’est grâce à la Société civile que les cinq points proposés par la cedeao ont été trouvés. « Avant l’arrivée de la Cedeao, la société civile était déjà à la tâche. Ignorer le Conseil national de la société civile malienne est un comportement discriminatoire qu’il faut éviter dans la gestion de cette crise», a-t-il prévenu. Sans dire le mot, Mohamed Chérif met en garde les acteurs de la crise malienne contre la Cedeao, une pyromane qui cherche à se transformer en sapeur pompier.
C’est pourquoi, il estime que pour les prochaines étapes, une crise de confiance se posera avec acuité entre les Maliens et l’organisation sous- régionale. Ce, après la mauvaise expérience de 2012-2013 dans la gestion dossier après le coup d’Etat à ATT. D’ailleurs, on se rappelle encore le comportement d’Alassane Dramane Ouattara. « Par ses prises de positions incohérentes ADO a affaibli le prestige de la Cedeao et ternit son image », a dit le président Haïdara.
Pour éviter une telle situation, Mohamed Chérif Haïdara préconise une solution malienne à la crise malienne qui exigera le recours à un cadre de dialogue entre les différents acteurs de la crise et des forces vives de la nation pour contrecarrer l’incapacité d’atteindre des consensus politiques en temps utile. C’est dans cette dynamique que le Conseil national de la société civile a rencontré tous les acteurs de la crise avec des propositions de sortie de crise. Il s’agit, notamment de la coalition de l’imam Dicko, le premier ministre et le président de la République, pour tenter de la désamorcer la crise.
Pour rappel, cette initiative de la Société civile malienne a été inspirée par le président du Conseil supérieur de la diaspora malienne, Mohamed Chérif Haïdara.
Ces propositions de la Société civile malienne se résument en cinq points à savoir la démission de la Cour Constitutionnelle, la dissolution de l’Assemblée nationale, la satisfaction des revendications sociales, la mise en place d’un gouvernement d’ouverture et celle du dispositif de suivi du Dialogue national inclusif (DNI).
Ils ont été présentés par le président du Cnsc, Bréhima Allaye Touré qui avait à ses côtés.
N.D
Le Prétoire