Ne dit-on pas que les hommes qui se sont rendus célèbres l’ont été souvent par un seul acte ? Les leaders de la Majorité Présidentielle ont, aujourd‘hui une occasion idoine d’écrire leurs noms en lettres d’or dans les annales de l’histoire du Mali, en prenant fait et cause pour le peuple. Ils doivent avoir l’audace de dire à IBK, qu’au-delà du débat sémantico-politique autour du concept Peuple et au regard des deux grandes manifestations du 5 et du 19 juin, que le mécontentement est général et que le PEUPLE s’est largement prononcé en faveur du M5 RFP. Par conséquent il doit écouter avec humilité et patriotisme ce cri de cœur en négociant avec ses opposants.
Bien que les leaders du M5 RFP n’accepteraient pas de négocier avec la Majorité Présidentielle, qu’IBK lui-même a contribué à fragiliser en la reléguant au second plan, il est du devoir de tout bon patriote d’apporter sa petite pierre à la construction de l’édifice commun. Donc qu’elle soit véritablement impliquée ou pas, des propositions de sortie de crise peuvent émaner de cette même majorité pour le bien du Mali. En fléchissant devant IBK ou bien en privilégiant les seuls intérêts d’une minorité, en l’occurrence celle qui dirige, Bocari Tréta, Tiémoko Sangaré, Tiéman Hubert Coulibaly, Cheick Oumar Gadjigo, Amadou Koîta, pour ne citer que ces quelques figures emblématiques de la Majorité, se rendraient coupables d’un manquement grave à leur devoir vis à vis de la patrie. Et au lieu de passer comme des lions dans l’histoire, ils passeront comme des chats.
En somme, une page de l’histoire de notre jeune démocratie est en train de s’écrire. Cette crise quel que soit son issue donnera forcement naissance à un nouveau Mali. Donc malheur au patriote qui n’apportera pas sa petite pierre à la nouvelle bâtisse.
Youssouf Sissoko